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Police-Justice

Gilets jaunes blessés: le procureur de Paris assure que des policiers seront jugés

220 enquêtes ont été confiées à l'IGPN.

220 enquêtes ont été confiées à l'IGPN. - AFP

Dans un entretien accordé au Parisien, le procureur de Paris Rémy Heitz assure que certains policiers seront renvoyés devant le tribunal correctionnel "d'ici la fin de l'année".

Le procureur de la République de Paris en dit un peu plus sur les enquêtes visant des policiers ayant commis des violences sur des gilets jaunes. Dans une interview accordée au Parisien et publiée ce jeudi, Rémy Heitz assure que, parmi les procédures en cours d'analyse, certaines vont aboutir à des jugements au tribunal correctionnel "d'ici la fin de l'année". 

"Je veux être très clair: il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder ces violences ou de les minimiser", déclare-t-il. Sur les 174 enquêtes ouvertes (un chiffre évoqué par le procureur de la République), 57 auraient été clôturés et remis au parquet. "Je peux d’ores et déjà vous dire que 8 d’entre elles ont justifié l’ouverture d’une information judiciaire", précise Rémy Heitz.

"À ce stade, aucun policier ou gendarme n’a été mis en examen. Un policier a été placé en garde à vue dans une affaire où un manifestant a été blessé et hospitalisé, mais l’enquête est toujours en cours."

"La justice passera"

Interrogé sur l'écart de traitement qui, d'après certains manifestants, subsiste entre les gilets jaunes et les forces de l'ordre soupçonnées de violences, le procureur de Paris invoque le "recours légitime à la force" dont dispose la police. 

"Ce (...) n’est pas le cas des manifestants venus pour commettre des violences ou des dégradations. La question est alors de savoir si policiers et gendarmes ont pu parfois faire un usage illégitime ou disproportionné de la force. Cela prend du temps (...) mais la justice passera", promet-il.

Estimant que la "proportionnalité" des violences est l'aspect le plus important de ces enquêtes, Rémy Heitz déclare préférer le terme de "violences illégitimes" à celui, désormais courant, de "violences policières".

Jules Pecnard avec AFP