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Police-Justice

Gérald Darmanin annonce le décès d'un gendarme, blessé lors d'une intervention dans l'Allier en mars

(photo d'illustration)

(photo d'illustration) - Denis Charlet

Le gendarme avait été grièvement touché lors de l'explosion d'une maison dans laquelle il été entré pour interpeller un homme.

Il avait été blessé aux côtés de six autres collègues. Un gendarme est mort ce samedi a annoncé dans un tweet Gérald Darmanin. Son pronostic vital était engagé depuis le 15 mars dernier, où il avait été blessé durant une intervention dans l’Allier.

"J'adresse toutes mes condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades", a écrit le ministre de l'Intérieur, exprimant sa "profonde tristesse".

Victimes d'un "traquenard"

Le 15 mars, une maison a été soufflée par une explosion dans la commune de La Chapelle, près de Vichy, blessant grièvement trois gendarmes et tuant l'homme qu'ils étaient venus interpeller.

L'homme décédé, âgé de 38 ans, était "très défavorablement connu des services de police", avait expliqué le procureur. Il devait être interpellé pour des menaces et outrages au personnel pénitentiaire, car il était sous régime probatoire.

Selon le procureur de la République, les gendarmes ont été victimes d'un "scénario" élaboré par l'homme, évoquant un "traquenard". "Les premières investigations laissent confirmer la thèse d'un geste suicidaire avec volonté de tuer des gendarmes en simultané", avait ainsi expliqué le magistrat, évoquant notamment deux vidéos prémonitoires postées sur les réseaux sociaux.

Pronostic vital engagé

Le drame s'est produit lorsque sept gendarmes sont venus l'arrêter, après des insultes proférées par téléphone le matin même à son conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation et à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne (Allier).

Les voyant arriver alors qu'il discutait dehors avec un voisin, celui qui "appelait régulièrement le tribunal pour se plaindre de la justice qui le condamnait, selon lui, parce qu'il était noir", est rentré chez lui.

Trois des gendarmes, "après un échange d'environ 10 secondes pour tenter de le faire sortir volontairement" entraient ensuite pour essayer de le maîtriser. Mais "un embrasement spontané" se produisait. Aidés par leurs collègues, ils parvenaient à s'extraire mais le pronostic vital d'un des trois gendarmes était engagé depuis.

Salomé Robles