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Police-Justice

G7: à Biarritz, les professionnels de la justice mobilisés pour faire face à d'éventuels débordements

Alors que des groupes violents sont attendus durant le sommet du G7, toute la machine judiciaire s'est adaptée afin de faire face à d'éventuels débordements.

Ils seront mobilisables jour et nuit. À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), 70 avocats pénalistes seront présents pour le sommet du G7, qui se déroule du 24 au 26 août prochain. Les effectifs de la permanence pénale ont été multipliés par dix afin de faire face à d'éventuels débordements. Du côté des magistrats aussi, un renfort est prévu.

Black blocks, gilets jaunes et militants basques

La station balnéaire accueillera le temps d'un week-end les chefs d'État des sept plus grandes puissances mondiales, mais un contre-sommet est également organisé dans les villes d'Urrugne, d'Hendaye et d'Irun, en Espagne. Les autorités redoutent la venue de blacks blocks, de gilets jaunes mais aussi de militants nationalistes basques.

Un risque que les professionnels de la justice ont anticipé. Dans les locaux de la maison des avocats de Bayonne, à quelques kilomètres de Biarritz, trois lits de camp ont été installés pour accueillir les 70 avocats venus spécialement pour le sommet.

"Cela ne s'est jamais fait et j'espère qu'on ne le refera pas avant un certain temps", reconnaît Teddy Vermote, bâtonnier du barreau de Bayonne au micro de BFMTV.

En plus d'un dortoir sommaire, une douche a été installée. Une logistique pour soulager de potentielles longues journées de travail, mais aussi parce que la circulation dans la ville sera complètement paralysée pendant le sommet: "Les voies de circulation seront impraticables", confirme le bâtonnier.

Des gardes à vue en centre de rétention

Pour accueillir les gardes à vue, des préfabriqués ont été installés derrière le palais de justice. Le centre de rétention administrative d'Hendaye, où sont normalement détenus les étrangers en situations irrégulières, pourra également recevoir des gardés à vue, rapporte Europe 1.

Du côté du ministère public, 17 procureurs vont se relayer d'après Sud-Ouest. Le parquet de Bayonne a ainsi fait appel à des magistrats de Pau, Tarbes, Mont de Marsan et Dax afin de fluidifier les comparutions.

Le maire (DVD) de la ville, Michel Veunac espère toutefois que le week-end se déroulera dans de bonnes conditions.

"Les uns et les autres veulent des conditions pacifiques pour se faire entendre. (...) Les services d'ordre vont éloigner les violences que personne ne souhaite voir se produire", assure-t-il à BFMTV.
Esther Paolini