Fusillade d’Istres: «Si seulement on m’avait écoutée», regrette la mère du tireur
Jeudi dernier à Istres un jeune homme de 19 ans , Karl-Rose est descendu dans la rue avec une arme automatique qu’il avait achetée sur Internet. Il a tiré au hasard tuant 3 personnes. Samedi, à l’issue de sa garde à vue, il a été incarcéré à Marseille et mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat. Karl-Rose n’apporte pas d’explications à son geste. Selon le procureur adjoint d’Aix-en-Provence, « il soutient n’être militant de rien du tout, n'avoir aucune conviction politique ou religieuse ». Marie-Claude, sa mère, séparée de lui pendant plusieurs années, dresse le portrait d’un enfant livré à lui-même. Elle a essayé de faire prodiguer des soins psychiatriques à son fils mais selon elle, la justice ne l’aurait pas écoutée.
« Il me disait souvent "Maman, je suis seul" »
Pour Marie-Claude, la mère de Karl-Rose, son fils était suicidaire et surtout dépressif. « Il me disait souvent "Maman, je suis seul, je me lève seul, je mange seul, je me couche seul". Voilà comment il vivait et c’est devenu quelqu’un de paumé. Ce que je ne comprends pas c’est que j’ai demandé, insisté pour qu’il soit suivi. J’ai un dossier épais comme ça sur Karl. J’ai tellement insisté… si seulement on m’avait écoutée. Je suis sa mère, sa meilleure éducatrice. Pourquoi ne m’a-t-on pas écoutée ? ».
« Dans ma famille on a tous des fusils »
Karl-Rose est décrit par son entourage comme un passionné d’armes à feu un peu bizarre. Une passion partagée par sa mère qui explique sur RMC : « Moi j’aime les armes. Je viens d’une famille de militaire dans laquelle on a tous 6 fusils accrochés au mur. Vous savez les armes c’est très simple. Il faut arrêter de croire que c’est compliqué. Nettoyer une arme ou la recharger, c’est très simple, même un enfant peut le faire ».