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Police-Justice

Fusillade d'Arras: des voisins racontent le drame du réveillon

La fusillade a eu lieu dans un quartier résidentiel près d'Arras (Pas-de-Calais).

La fusillade a eu lieu dans un quartier résidentiel près d'Arras (Pas-de-Calais). - BFMTV

Un homme a ouvert le feu, tuant trois personnes et en blessant deux autres, le soir du réveillon près d'Arras, avant de se donner la mort. Des voisins témoins du drame racontent.

Ce sont les coups de feu et les gyrophares qui ont alarmé les voisins durant la nuit du réveillon. Dans ce quartier résidentiel de Sainte-Catherine, près d'Arras (Pas-de-Calais), un homme a tué trois personnes, dont son ex-compagne, et en a blessé deux autres, avant de se suicider. Rentrée chez elle vers 2 heures du matin, Céline tombe sur un voisin en larmes. Elle est stoppée par les policiers qui lui demandent de se calfeutrer chez elle. L'homme qui a tiré sur les convives est en fuite. "Ma soeur qui était ici avec son nouveau-né a entendu quatre coups de feu, dont trois d'affilé", raconte-t-elle à BFMTV. 

La scène vient de se passer, l'auteur des tirs, un infirmier d'une trentaine d'années, s'est invité dans un réveillon familial, auquel participait son ex-compagne. Une séparation mal acceptée avec cette dernière aurait motivé son geste.

Des bruits pris pour des pétards

D'autres voisins ont été réveillés par le bruit, comme Gilles Potevin, interrogé par le Parisien. "J'ai entendu un grand bruit vers 1 heure du matin, explique-t-il. Je pensais que c'était des pétards". Gilles voit lui aussi une voiture partir à vive allure de la maison voisine, mais retourne se coucher avant de voir "des gyrophares". "Je suis descendu et j'ai parlé avec mon voisin. Il m'a dit, 'il y a quelque chose de grave'", poursuit-il.

Dans la maison, le tireur s'en est pris "immédiatement à son ex-compagne, deux personnes se sont interposées et c'est là que les coups de feu ont commencé", indique le parquet. "J'ai vu la dame avec une couverture de survie", raconte à son tour l'épouse de Gilles. Elle voit également un homme assis sur une chaise, la jambe ensanglantée. Outre les trois personnes tuées, deux sont blessées. Le pronostic vital de l'une d'elle est engagé. 

Le propriétaire de la maison choqué

Peu de temps après les faits, Jean-Pierre un autre voisin a accueilli chez lui le propriétaire de la maison où a eu lieu le drame. Il décrit un homme sidéré par les événements et qui avait "l'air perdu" avant d'être pris en charge par les secours. Juste après le drame, l'infirmier est pris en chasse par la BAC qui a reçu le signalement de son véhicule. Après une brève course poursuite, il se gare dans un parking et se suicide avant que les policiers aient le temps de le maîtriser.

C. B avec AFP