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Police-Justice

Fusillade à Nîmes: le père de l'enfant de dix ans tué par balles raconte le soir du drame

À Nîmes, un enfant de 10 ans a été tué par balles dans le quartier Pissevin, le 21 août 2023.

À Nîmes, un enfant de 10 ans a été tué par balles dans le quartier Pissevin, le 21 août 2023. - Capture d'écran

Au lendemain de la mort de son fils de 10 ans dans une fusillade à Nîmes, le père de l'enfant a décrit son arrivée à l'hôpital et la découverte de la voiture aux "vitres brisées" et ensanglantée.

Une victime collatérale présente sur les lieux au "mauvais moment". Ce lundi soir, un enfant de dix ans a perdu la vie à Nîmes, touché par balles dans une fusillade dans le quartier populaire de Pissevin.

Selon les premiers éléments de l'enquête ouverte pour "assassinat en bande organisée", le garçon se trouvait à l'arrière d'un véhicule conduit par son oncle et pris pour cible aux alentours de 23h30. L'enfant tué et son oncle sont "indéniablement" des victimes collatérales, selon la procureure de Nîmes, qui a dénoncé "une tragédie des plus absolues".

"Il est mort sur le coup"

Alors qu'il était sorti avec un ami, le père de l'enfant a reçu un appel de sa femme lui apprenant la nouvelle. Auprès de nos confrères de RTL, l'homme a décrit l'horreur à son arrivée à l'hôpital: "Je suis allé à l'hôpital et j'ai vu la voiture, avec des balles partout, les vitres brisées, le sang. Mon fils, il est mort sur le coup. Mauvais moment, mauvaise journée."

Paniqué et atteint par plusieurs impacts, l'oncle du jeune garçon s'est rapidement rendu à l'hôpital. Il a ensuite remarqué que l'un de ses neveux, âgé de 10 ans, était sérieusement blessé. Il est mort quelques minutes après sa prise en charge.

Moins de 24 heures après le drame, le père de la victime n'éprouve pas de haine. "C'est le destin, on ne peut pas juger, ce qui est fait est fait", a-t-il confié. Désormais, il attend de pouvoir enterrer son fils afin d'entamer sereinement son deuil. "Ce n'est que la prière qui reste, jusqu'à ce que l'on enterre mon bébé, et là mon cœur se reposera en paix."

Au moins quatre tireurs actuellement recherchés

Les auteurs de la fusillade sont toujours en fuite ce mardi soir. Selon l'enquête de voisinage menée dès lundi soir, il y avait au moins quatre tireurs. Après la fusillade, ils sont repartis à bord d'un véhicule Renault Megane. Cette voiture, signalée comme volée, a été découverte rue Neper, dans le quartier voisin du Valdegour.

Le préfet du Gard a mis à la disposition de la procureure de la République de Nîmes les effectifs de la police nationale et notamment ceux de la police judiciaire, pour retrouver ces suspects. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a prévenu que ce drame ne restera pas "impuni".

Théo Putavy