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Police-Justice

François Bayrou décide d'armer sa police municipale à Pau après l'attentat de Nice

François Bayrou décide d'armer la police municipale de Pau (photo d'illustration)

François Bayrou décide d'armer la police municipale de Pau (photo d'illustration) - PATRICK KOVARIK / AFP

François Bayrou, le maire de Pau, a annoncé vendredi que sa police municipale serait désormais armée. Convaincu de devoir "évoluer en même temps que la menace", l'élu centriste a pris cette décision après l'attentat de Nice.

S'il ne fait "pas ça de gaité de coeur", François Bayrou a annoncé vendredi lors d'une conférence de presse qu'il allait armer la police municipale de Pau. Le maire de la ville a pris cette décision après avoir consulté "le rapport de l'Inspection générale de la police nationale" sur l'attentat de Nice. Dans son rapport, l'IGPN avait estimé que "le service d'ordre n'était pas sous-dimensionné" le soir du 14 juillet. 

57 heures de formation obligatoire

Comme le souligne La République des Pyrénées, les policiers municipaux étaient jusque là équipés de flashball et de tasers. François Bayrou estime que les 35 agents de police "devaient avoir la possibilité d'intervenir lorsque quelque chose de grave pouvait se préparer". 

Les policiers seront donc armés de pistolets dans un délai de deux à huit semaines. Le président du MoDem précise que parmi les policiers, "75 % d'entre eux sont d'anciens gendarmes, policiers nationaux ou militaires, et pour certains d'anciens instructeurs de tir". Mais ils ne pourront pas se soustraire aux 57 heures de formation nécessaires pour obtenir une autorisation de port d'arme. 

"Evoluer avec la menace"

Après les attentats de janvier 2015, Bernard Cazeneuve avait mis à disposition des communes 4.000 revolvers et 8.000 gilets pare-balles pour qu'elles puissent en équiper leur police. 

Selon François Bayrou, "la menace a évolué, (sa) conviction est qu’on doit évoluer en même temps que la menace". Le maire ne s'arrête pas là en matière de sécurité: la ville est entrain d'acquérir des herses pour barrer l'accès aux véhicules lors des rassemblements, précise France Bleu Béarn

Depuis l'attentat de Nice, de plus en plus de villes ont décidé d'armer leur police municipale. Ainsi, Saint-Quentin (Aisne) a franchi le pas, tout comme Romilly-sur-Seine (Aube), Poissy (Yvelines) et le Puy-en-Velay (Haute-Loire).

M.L.