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Police-Justice

Francis Heaulme condamné à perpétuité pour le meurtre de deux enfants à Montigny-lès-Metz en 1986

Francis Heaulme en 1994.

Francis Heaulme en 1994. - Jean-Philippe KSIAZEK / AFP

Le tueur en série a été condamné ce mercredi à la prison à vie pour les meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, huit ans, en 1986. Il va faire appel de sa sentence.

La cour d'assises de la Moselle a condamné ce mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité Francis Heaulme pour le meurtre de deux enfants en 1986 à Montigny-lès-Metz. Il a annoncé sa volonté de faire appel. 

Des victimes âgées de huit ans 

Au terme d'un peu plus de six heures de délibéré, le jury a déclaré Francis Heaulme coupable des meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, 8 ans, retrouvés le crâne enfoncé à coups de pierre le 28 septembre 1986, sur un talus SNCF. 

Il s'agit des 10e et 11e meurtres pour lesquels le "routard du crime" est condamné. Depuis l'ouverture de son procès le 25 avril, il n'a cessé de clamer son innocence. Après l'énoncé du verdict, l'avocate de Francis Heaulme, Me Liliane Glock, s'est assise à ses côtés dans le box pour échanger avec lui. Cette condamnation est conforme aux réquisitions de l'avocat général qui avait demandé aux jurés de ne pas s'attacher au manque d'aveux dans ce dossier de 30 ans, dans lequel plus aucune preuve matérielle ne subsiste. 

La troisième condamnation à perpétuité pour Francis Heaulme

Ce Dossier connut aussi l'une des plus grandes erreurs judiciaires françaises: la condamnation, en 1989, de Patrick Dils, 16 ans, acquitté 15 ans plus tard. Durant les quatre semaines d'audience, Francis Heaulme, quasiment impassible dans le box, s'est très peu exprimé, se levant uniquement pour répéter: "Montigny, c'est pas moi". Sa défense, combative, avait maintes et maintes fois conjuré les jurés de ne pas faire de Francis Heaulme un coupable de substitution, en le condamnant sur son nom, plutôt que sur des preuves.

Mais les jurés ont suivi l'accusation, qui avait présenté un faisceau de présomptions, notamment sa présence avérée près des lieux du lieu du crime, le jour du crime, ainsi que certaines de ses déclarations selon lesquelles il serait monté sur le talus. C'est la troisième fois que le "routard du crime" est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Il a également été condamné trois fois à trente ans de réclusion, deux fois à vingt ans, dont une pour un double meurtre, et une fois à quinze ans de réclusion.

R.V. avec AFP