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Police-Justice

Fourgon-bélier à Marseille: l'auteur présumé fait appel de son placement en détention

Un drap blanc est tendu, alors que le corps de la victime est transportée vers une ambulance après une attaque à la fourgonnette à Marseille le 21 août 2017 (image d'illustration)

Un drap blanc est tendu, alors que le corps de la victime est transportée vers une ambulance après une attaque à la fourgonnette à Marseille le 21 août 2017 (image d'illustration) - Boris HORVAT / AFP

Les avocats de l'homme qui a foncé sur deux abribus à Marseille ont fait appel de sa mise en détention à cause de son état de santé mental qui serait "préoccupant".

L'homme atteint de troubles psychiatriques qui a foncé sur deux abribus à Marseille le 21 août, faisant un mort et un blessé, a fait appel de son placement en détention provisoire et demande à être hospitalisé, a appris mercredi l'AFP auprès de son avocate.

"Nous avons fait appel lundi", a déclaré à l'AFP Me Mathilde Dumoulin, confirmant une information de La Provence. Me Dumoulin assure avec un confrère la défense de l'auteur présumé des attaques au fourgon-bélier, mis en examen et écroué aux Baumettes pour assassinat, tentative d'assassinat et vol.

Dans un état "préoccupant"

L'homme de 35 ans "a vraiment besoin d'être hospitalisé. Il est dans un état presque léthargique, il semble ne pas comprendre ce qui se passe. C'est très préoccupant. Si son placement en détention s'explique par une opinion publique survoltée en période d'attentats, sa place n'est pas en milieu pénitentiaire", affirme Me Dumoulin.

Alors que le mode opératoire avait laissé craindre un acte terroriste, le parquet avait rapidement indiqué qu'il ne privilégiait pas cette hypothèse, au vu des premiers éléments recueillis. L'homme originaire de l'Isère, avait fini sa course près du Vieux-Port, arrêté par la police.

Devant les enquêteurs, il a affirmé n'en avoir aucun souvenir et avait simplement reconnu le vol du véhicule. Préalablement à son audition, la justice avait ordonné une expertise médicale, qui avait conclu à un "probable processus psychotique". Il était hospitalisé, sans mesure restrictive de liberté, en psychiatrie à Allauch (Bouches-du-Rhône), une commune qui jouxte Marseille. En novembre 2015, une expertise psychiatrique avait décelé chez lui "une absence d'état dangereux", selon le parquet.

C.Br. avec AFP