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Police-Justice

Forsane Alizza: le parquet demande un procès pour 15 personnes

Mohamed Achamlane, considéré comme le leader du groupuscule islamiste radical, est suspecté d'avoir cherché des cibles potentielles pour perpétrer des attentats en France.

Mohamed Achamlane, considéré comme le leader du groupuscule islamiste radical, est suspecté d'avoir cherché des cibles potentielles pour perpétrer des attentats en France. - Fred Dufour - AFP

Selon le parquet de Paris, ces 15 personnes, la plupart arrêtées en mars 2012, doivent être renvoyées devant la justice pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

Le parquet de Paris a demandé le renvoi en procès de 15 personnes dans l'enquête sur le groupuscule islamiste radical Forsane Alizza, dont son leader Mohamed Achamlane, selon une source judiciaire.

Le parquet considère que les 15 personnes, dont la plupart avaient été arrêtées fin mars 2012, doivent être renvoyées pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Le groupe est soupçonné d'avoir cherché des cibles potentielles en France. Il appartient aux juges d'instruction d'ordonner un éventuel procès.

19 interpellations

Forsane Alizza avait été dissous par un décret du gouvernement le 1er mars 2012. Dans ce décret, le groupe était accusé d'appeler à l'application de la charia en France et de préparer ses membres au combat et à la lutte armée. Le décret évoquait aussi la "pratique d'entraînements au combat au corps à corps et à la prise d'otages".

Un mois plus tard, le 30 mars, dix-neuf interpellations étaient conduites dans toute la France. Parmi elles, le leader de Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, était arrêté près de Nantes où il résidait. Cette opération avait eu lieu peu après les tueries perpétrées par Mohamed Merah.

 Préparer le "jihad armé"

Mohamed Achamlane a toujours nié être impliqué dans un projet terroriste ou dans sa préparation. Dans les réquisitions du parquet, il lui est reproché la création et l'animation d'un groupe "structuré" pour préparer le "jihad armé", avec des réunions et des entraînements, a expliqué la source judiciaire.

Comme la majeure partie des mis en examen, il est aussi mis en cause pour la recherche de cibles potentielles et des moyens logistiques destinés à commettre des actes terroristes, comme des armes, a ajouté la source. Trois fusils d'assaut de type kalachnikov avaient été découverts chez lui, ainsi qu'une dizaine de revolvers ou de pistolets automatiques ou semi-automatiques.

D'autres armes (fusils, carabines, revolvers, pistolets automatiques) avaient été saisies lors des premières perquisitions chez des suspects.

J.C. avec AFP