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Police-Justice

Fleury-Mérogis: un détenu condamné pour avoir ébouillanté son codétenu

Entrée de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne

Entrée de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne - Bertrand GUAY / AFP

Un détenu de la prison de Fleury-Mérogis, dans le département de l'Essonne, a été condamné jeudi à 18 mois de prison supplémentaires pour avoir ébouillanté avec de l'huile le visage de son compagnon de cellule.

Le tribunal d'Evry a condamné jeudi un homme, déjà incarcéré pour 30 mois à Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, à 18 mois de prison supplémentaires, rapporte Le Parisien. Sofiane, 21 ans, était jugé pour avoir lancé une casserole d'huile bouillante au visage de son codétenu.

Les faits remontent au 14 septembre 2017, à peine dix jours après son arrivée au sein de cette maison d'arrêt, la plus grande d'Europe. "Je l’ai bien accueilli. Je ne fume pas, je suis un bon cuisinier, je lui ai proposé de la tarte aux pommes que j’avais faite et je n’ai jamais eu de problème avant", relate la victime, citée par Le Parisien, qui purge quatre ans de prison.

"Ma cornée est tombée"

Une version contredite par Sofiane, qui assure que son codétenu voulait "lui faire la misère". Dès le début de leur cohabitation, la situation est tendue, notamment parce que la victime met le son de sa télévision trop fort. Le 14 septembre, alors que son codétenu part prendre sa douche, Sofiane, qui faisait semblant de préparer les frites, lui lance la casserole d'huile bouillante. La victime tombe au sol, tandis que Sofiane se saisit d’une boîte de conserve et le frappe au niveau du crâne, lui occasionnant "une plaie cylindrique", selon le rapport du médecin.

"Ma cornée est tombée et j’ai mis trois semaines avant de pouvoir rouvrir l’œil, je porte des lunettes depuis cette altercation", explique le codétenu dans le Parisien. "Quand je me douche ça me brûle encore partout. Et puis, j’ai peur", poursuit-il. 

Sofiane écopera de 20 jours de quartier disciplinaire et a également été condamné à verser 3000 euros de provision à son ancien compagnon de cellule. 

M.P