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Police-Justice

Finistère : le mystère de la famille tuée dans l'incendie s'épaissit

Les lieux du drame, alors que les pompiers tentaient d'éteindre l'incendie.

Les lieux du drame, alors que les pompiers tentaient d'éteindre l'incendie. - -

L'hypothèse criminelle ne fait plus aucun doute pour les enquêteurs dans l'incendie d'un pavillon qui a fait quatre morts d'une même famille.

Que s'est-il passé dans la maison familiale qui a brûlé mercredi à Plouescat, dans le Finistère, emportant en plein après-midi un couple et leurs deux fillettes de 8 et 10 ans ?

"L'hypothèse criminelle ne fait aucun doute", confie vendredi le vice-procureur de Brest, Emmanuel Phelippeau. "Des premières constatations effectuées sur les lieux, il apparaît que l'incendie était d'origine volontaire." Plus inquiétant, les corps de la mère de famille et des deux enfants "présentaient des lésions de violence".

L'autopsie du quatrième corps, très vraisemblablement celui du père, bien que "pas encore formellement identifié", a révélé que celui-ci était "indemne de toute trace de violence", selon le vice-procureur.

Inscriptions sataniques dans la maison

L'incendie s'est déclaré mercredi peu avant 17 heures dans le pavillon familial situé au lieu-dit Kerdreuz, dans une zone résidentielle de Plouescat, une petite ville de 3.700 habitants de la côte nord du Finistère.

Des bidons d'essence auraient été retrouvés près du corps du père, 47 ans, selon les quotidiens régionaux Le Télégramme et Ouest France, tandis que la radio RTL a rapporté que des inscriptions sataniques auraient été découvertes à l'intérieur de la maison.

"Il y a des traces de ce genre-là à l'intérieur, mais pour l'instant les enquêteurs travaillent et font leurs constatations", a-t-on déclaré de source proche de l'enquête, soulignant que l'enquête était "difficile et délicate".

Une mère institutrice, un père écrivain

La famille vivait à Plouescat depuis plusieurs années, selon le maire Jean Le Duff. La mère était institutrice dans la commune voisine de Tréflaouénan où étaient scolarisées les deux fillettes.

Le père était "a priori écrivain, mais je ne sais pas s'il était "nègre" ou autre. Je n'ai pas connaissance de livres qu'il aurait publiés", a indiqué l'édile.

La famille "avait commencé à s'intégrer, lui faisait partie par exemple des personnes disponibles pour faire des dépouillements lors des différents votes des dernières années", a précisé l'élu. "Des gens charmants mais discrets", a résumé un voisin de la famille.