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Police-Justice

Fin de vie: les lésions de Vincent Lambert "irréversibles"

Une infirmière à l’hôpital d’Angers (Photo d’illustration).

Une infirmière à l’hôpital d’Angers (Photo d’illustration). - -

Le Conseil d'Etat avait chargé trois experts médicaux de lui procurer un complément d'information sur le cas de Vincent Lambert, un trentenaire vivant dans un "état végétatif", et dont la situation a ravivé le débat sur l'euthanasie. Selon eux, l'état du patient se serait "dégradé".

L'état de conscience de Vincent Lambert s'est "dégradé depuis 2011" et ses lésions cérébrales sont "irréversibles", indique un prérapport médical demandé par le Conseil d'Etat, dont les conclusions ont été révélées lundi et que BFMTV s'est procuré.

La haute juridiction doit se prononcer "avant l'été" sur la fin de vie de ce trentenaire dont la famille se déchire sur le maintien ou non des soins. Pour ce faire, le Conseil d'Etat avait demandé un complément d'information et s'était donné le temps de la réflexion pour statuer sur ce cas particulièrement épineux.

Les médecins chargés de ce rapport ont qualifié de "mauvais" le pronostic clinique de Vincent Lambert, cloué sur son lit d'hôpital en état végétatif chronique depuis cinq ans. Ils notent ainsi que le patient "n'est pas en mesure d'établir une communication fonctionnellees avec son entourage".

L'état de conscience du patient se serait dégradé

En juin 2011, Vincent Lambert avait déjà été examiné par les médecins du "Coma science group" de Liège, en Belgique, qui avaient procédé à une série de tests pour évaluer son état de conscience. Les médecins avaient alors conclu à un état de "conscience minimale consolidé", sans espoir d'amélioration.

Contrairement aux constatations effectuées lors de cette dernière expertise, "les fluctuations de l'état de conscience" de Vincent Lambert "ne sont plus observées aujourd'hui", ce qui suggère pour les auteurs du rapport "une dégradation de l'état de conscience depuis 2011", a-t-on appris de même source.

David Namias et AFP