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Police-Justice

Filière jihadiste: six interpellations dans la région de Toulouse et Albi

Les interpellations ont eu lieu tôt dimanche matin (image d'illustration).

Les interpellations ont eu lieu tôt dimanche matin (image d'illustration). - Loic Venance - AFP

Six membres présumés d'une filière jihadiste ont été interpellées tôt dimanche matin dans la région de Toulouse et d'Albi.

Le démantèlement des filières jihadistes en France une priorité pour les autorités. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, annonce dimanche matin l'interpellation dans la région de Toulouse et d'Albi de six personnes soupçonnées d'appartenir à l'une de ces filières. 

Les six individus, tous âgés d'une trentaine d'années, sont soupçonnés de transferts de fonds et de recrutement de jeunes jihadistes en France. Certains d'entres eux auraient également pu se rendre en Syrie.

"Travailler sur tous les spectres des filières"

Les interpellations ont été menées par es policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Cinq de ces arrestations ont eu lieu à Albi et ses environs et une autre personne à Toulouse. 

"Le lien est évident, c'est la même affaire, c'est la même filière qui est visée", a indiqué Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, à BFMTV.

Poursuivant le représentant du ministère s'est félicité de l'arrestation de plusieurs maillons de cette filière jihadiste.

"On s'attaque aux recruteurs à ceux qui acheminent des individus vers les zones de jihad mais également à ceux qui oeuvrent au financement de ces filières, il faut travailler sur tous les 'secteurs' du spectre pour pouvoir lutter au mieux contre ces filières", a-t-il assuré.

170 personnes interpellées en un an

L'opération a été ordonnée par des magistrats du pôle anti-terroriste de Paris, saisis d'une information judiciaire ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme", affirme le ministre de l'Intérieur dans un communiqué, sans préciser s'il s'agit d'une procédure ouverte récemment.

Ce coup de filet est le second de la semaine en France. Samedi soir, cinq hommes ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Ils sont soupçonnés de s'être rendus en Syrie et d'en être revenus en décembre. Ils avaient été interpellés mardi en régions parisienne et lyonnaise.

"C'est vraiment un travail de fond qui est engagé depuis des mois, voir des années, rappelle Pierre-Henry Brandet. En un peu plus d'un an, il y a 170 personnes qui ont été interpellées sur le territoire français, il y a une centaine qui ont été mises en examen, 90 écrouées."

Une menace terroriste "très élevée"

En déplacement samedi à Lunel, d'où une dizaine de jeunes sont partis combattre en Syrie, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé "la très grande fermeté du gouvernement". "Il n'y aura aucun sanctuaire pour les terroristes en France", avait scandé Bernard Cazeneuve.

Pour cela, tous les services de police et les services de renseignement sont mobilisés. 1.300 hommes doivent être recrutés pour renforcer les effectifs. "C'est un effort colossal, mais qui est un effort à la mesure de la menace, une menace très élevée et qui doit nous inciter à continuer ce combat d'arrache-pieds", a insisté le porte parole du ministère de l'Intérieur.
J.C. avec AFP