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Police-Justice

Femme égorgée à Reims: son compagnon mis en examen pour meurtre par conjoint

Un policier (Photo d'illustration)

Un policier (Photo d'illustration) - -

Le corps "mutilé" d'une aide à domicile de 30 ans a été retrouvé à son domicile le 11 mai dernier. Son conjoint a été mis en examen et placé en détention provisoire pour "meurtre".

Un homme de 32 ans a été mis en examen pour meurtre par conjoint et placé en détention provisoire mercredi, soupçonné d'avoir égorgé sa compagne le 11 mai à Reims, avant de se blesser lui même grièvement, a indiqué le procureur.

La police avait découvert le corps de la victime le 11 mai, vers 19h, après un appel de son employeur qui s'inquiétait de ne pas la voir revenir à son poste après déjeuner, rappelle le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, dans un communiqué.

La victime retrouvée "ensanglantée" et "mutilée"

Âgée de 30 ans, cette aide à domicile avait été retrouvée "ensanglantée, mutilée", l'autopsie démontrant "qu'elle avait reçu plusieurs coups de couteau, et qu'elle avait été à plusieurs reprises égorgée", selon le parquet.

Son compagnon, retrouvé "lourdement blessé" dans la salle de bains, sur le rebord d'une fenêtre au 3ème étage, avait été hospitalisé et opéré dans la nuit. Il avait sur le corps "près de 15 blessures par arme blanche, qui n'avaient pu être réalisées que par l'intéressé lui-même" d'après les constatations médicales.

Selon l'enquête, le couple vivait "en concubinage depuis deux ans" et avait "emménagé depuis deux mois dans cette résidence", sans faire parler de lui "en dehors de quelques problèmes de bruit liés à la musique", poursuit le procureur.

La jeune femme victime de violences conjugales

"Il apparaissait toutefois que la défunte s'était confiée à des proches en indiquant avoir été victime de violences conjugales, et avait décidé de quitter" son conjoint, qui "selon plusieurs témoins avait également tendance à boire". Elle n'avait toutefois jamais déposé plainte.

En garde à vue mardi, le mis en cause, sans antécédent pénal et sans activité professionnelle, a assuré avoir été "agressé par un tiers dont il ignorait tout, qui s'en était d'abord pris à sa compagne avant de s'en prendre à lui", puis a gardé le silence. Ces éléments, selon le parquet, "ne correspondent nullement" aux constatations des enquêteurs et légistes.

Mercredi, après l'ouverture d'une information judiciaire, il a été "mis en examen du chef de meurtre par conjoint et, conformément aux réquisitions du parquet, placé en détention provisoire, en milieu hospitalier", précise Matthieu Bourrette. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV