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Police-Justice

Féminicide à Mérignac: pour Marlène Schiappa, "le coupable, c'est le meurtrier avant tout"

Marlène Schiappa, invitée de BFMTV ce jeudi soir, s'est indignée du meurtre d'une femme de 31 ans, brûlée vive mardi près de Bordeaux par son mari violent. Mais elle a estimé que le gouvernement mettait les moyens suffisants pour lutter contre les violences conjugales.

Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur chargée de la citoyenneté, s'est dit "révoltée" par la mort d'une femme de 31 ans brûlée vive par son mari en pleine rue mardi à Mérignac, près de Bordeaux. Elle a toutefois balayé les critiques des associations qui réclament davantage de moyens, et estimé que des mesures avaient été prises depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron pour lutter contre les violences faites aux femmes.

"Nous avons considérablement augmenté les moyens humains et financiers pour mieux protéger les femmes". "Le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir, mais il ne peut pas tout, tout seul. Il faut que chacun prenne ses responsabilités. (...) Moi, je suis dégoûtée par la situation, je ne peux pas tolérer ou accepter que des hommes pensent avoir le droit de vie ou de mort sur leur femme ou sur leur ex-femme". "Mais n'oublions pas que le coupable, c'est le meurtrier avant tout", a-t-elle insisté.

Une mission d'inspection lancée

La ministre a ensuite rappelé que les ministères de l'Intérieur et de la Justice avaient "diligenté immédiatement une mission d'inspection pour que toute la lumière soit faite en plus du travail de l'enquête".

À l'antenne de BFMTV, l'avocate Me Tomasini a pourtant pointé du doigt "une défaillance évidente du système police-justice". "Cette femme n'a pas été protégée comme elle l'aurait dû. Mais quand on parle de la responsabilité du gouvernement, on a un problème, parce qu'on peut pointer du doigt le système police-justice, mais il y a aussi un problème d'effectifs, de formation et de moyens".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV