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Police-Justice

Fausse alerte à la bombe au centre commercial Vélizy 2: ouverture du procès vendredi

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- - Beatrice Huret devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer le 27 juin 2017 - PHILIPPE HUGUEN, AFP

Le procès d'un homme de 54 ans, suspecté d'avoir déposé une fausse bombe sur le parking du centre commercial de Velizy 2 en février, va comparaître vendredi devant la justice. La découverte de l'objet avait conduit à un important déploiement de forces de police.

Un homme de 54 ans, soupçonné d'avoir déposé une cocotte-minute entourée de scotch sur le parking d'un des plus grands centres commerciaux de France, en février, à Vélizy (Yvelines), provoquant la panique, doit comparaître vendredi devant le tribunal correctionnel de Versailles.

Le suspect, placé en détention provisoire, doit répondre de divulgation d'une information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse et détention frauduleuse de faux documents administratifs.

Le 22 février, en pleine après-midi, le quinquagénaire avait déposé une cocotte-minute recouverte d'adhésif sur le parking semi-fermé du centre commercial Vélizy 2, entre des voitures, puis avait stationné son véhicule une centaine de mètres plus loin avant d'entrer dans la galerie marchande.

Repéré grâce à la vidéo-surveillance

La découverte de l'objet suspect avait conduit au déploiement d'un lourd dispositif de trois cents pompiers policiers, démineurs et personnels du Samu, pour procéder à la levée de doute. Un vaste périmètre de sécurité, obligeant à l'évacuation d'une partie des clients des boutiques, avait également été mis en place dans ce centre de près de 20.000 m2 qui accueille en moyenne 60.000 visiteurs quotidiens.

La cocotte-minute équipée d'"un petit biper, inoffensif", selon une source proche de l'enquête, s'était finalement avérée vide. Repéré sur les images de vidéosurveillance, le suspect avait très vite été interpellé sur place et placé en garde à vue.

"Voir une intervention de police"

Devant les enquêteurs, il avait alors expliqué avoir eu "envie de voir une intervention de police", indiquant avoir un "grand intérêt pour le Raid", le service d'élite de la police nationale. Aucune trace d'explosifs n'avait par ailleurs été retrouvée sur lui.

Jusqu'alors inconnu des services de police, le suspect avait été présenté une première fois devant ses juges, deux jours plus tard, selon la procédure de comparution immédiate. Le président du tribunal correctionnel de Versailles avait toutefois estimé qu'une nouvelle expertise psychiatrique s'imposait, et avait renvoyé le procès.

G.D. avec AFP