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Fatigue au volant : évitez la mort au tournant...

Avec1  mort sur 3, la somnolence au volant est la première cause de mortalité sur autoroutes.

Avec1 mort sur 3, la somnolence au volant est la première cause de mortalité sur autoroutes. - -

Premier week-end de l’été et premiers départs en vacances. Les routes sont chargées et la prudence est recommandée. Conseils de spécialistes pour faire face à la somnolence au volant, première cause de mortalité sur autoroutes.

Pour ce premier week-end estival, de nombreux Français prennent la route. Bison Futé a classé ce vendredi et ce samedi en orange en Ile-de-France, vert partout ailleurs. Et attention à la somnolence au volant. Devant l’alcool et la vitesse, elle est la première cause de mortalité sur autoroutes. « C’est 1 mort sur 3, précise Christophe Bourgeois, journaliste au magazine L’Argus, devant l’alcool qui correspond à 1 mort sur 6 et bien loin devant la vitesse, avec 1 mort sur 10 ».

« Au volant, j’ai dormi 11 minutes les yeux ouverts »

Christophe Bourgeois a réalisé un test en collaboration le Centre Médical Eveil Sommeil, basé à Paris. Avant de prendre la route, il s’est fait poser des électrodes pour enregistrer ses gestes et ses différents états (éveil, somnolence). Et les conclusions sont édifiantes : « le trajet [Paris-Nice] a duré 12 heures, pendant lesquelles j’ai dormi 11 minutes – en 8 étapes –, soit une distance de 24 km, à une vitesse moyenne de 130 km/h. Pendant 24 km, j’étais donc derrière mon volant, les yeux ouverts, mais d’un point de vus clinique, j’étais en phase de somnolence. »

« Pause ET café ou pause ET sommeil »

S’arrêter, c’est bien, et même indispensable. Mais ça ne suffit pas. S’il proscrit totalement toute conduite « entre 2h et 5h du matin, la période la plus risquée », le docteur Pierre Philip, spécialiste des troubles du sommeil au CHU de Bordeaux, conseille surtout aux automobilistes, soit de boire un café, soit de dormir : « Le café est très efficace. Mais il y a des gens qui seront très réceptifs à la prise de sommeil, en particulier les jeunes – à partir de 45 ans, ça marche moins bien. Pas simplement la pause : pause et café ou pause et sommeil ; pas pause seule. »

La Rédaction, avec Benoît Salliot