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Police-Justice

Famille morte dans le Finistère : la mère avait signalé une "gifle" à la gendarmerie

N'ayant pas voulu donner de suites judiciaires, la mère de famille avait indiqué l'absence de violences physiques en 13 ans de vie commune.

L'enquête avance peu à peu. Ce lundi, le procureur de la République de Brest a indiqué que la mère de famille retrouvée morte dimanche à Carantec, dans la Finistère, avec son mari et ses deux enfants, avait signalé à la gendarmerie avoir reçu une "gifle" le 8 octobre sur fond de séparation difficile du couple.

Pas de suite judiciaire

La femme de 38 ans s'était présentée à la gendarmerie le 19 octobre, pour indiquer qu'elle avait été giflée par son mari une dizaine de jours plus tôt, sans porter plainte, a indiqué le parquet, représenté par Camille Miansoni, lors d'un point presse. Elle avait également annoncé qu'elle quittait le domicile familial pour "s'installer chez ses parents."

"Elle estime (alors) que ce n'est pas opportun de donner une suite judiciaire à cela, mais elle préfère le signaler", complète le procureur, ajoutant que le mis en cause aurait "sans doute" été entendu dans les prochains jours "si ce drame n'était pas intervenu."

La mère de famille a également indiqué lors de son audition qu'il n'y avait "jamais eu de violence physique" au cours des 13 années de vie commune du couple avant cet évènement.

Suite à un appel de sa mère, inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles, les corps de la femme et de ses deux filles de 8 et 11 ans, chacune dans leur chambre, avaient été retrouvés par la gendarmerie dimanche matin dans leur maison, située dans un hameau à quelques kilomètres du centre-bourg.

Une commune sous le choc

Le corps du père, âgé de 41 ans, avait lui été découvert au rez-de-chaussée du domicile, où il s'était pendu.

Ces découvertes ont suscité l'émoi des locaux dans cette petite commune balnéaire située en baie de Morlaix, très prisée des touristes et qui compte d'environ 3200 habitants à l'année.

"C'est un mix d'un peu d'incompréhension et puis d'horreur" a déclaré à l'AFP Michel Menotti, commerçant âgé de 60 ans, décrivant un crime "très choquant."

Les corps des victimes, qui ne présentaient pas de blessures externes, ont été transportés à l'institut médico-légal de Brest pour y être autopsiés. Des analyses seront menées pour déterminer "s'il y a des traces de substances nuisibles qui auraient pu être administrées" à la mère et aux deux fillettes, a indiqué le procureur.

Le résultat des autopsies pourrait être révélé vendredi, selon le procureur.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV