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Police-Justice

Famille exclue d'Orsay : le musée se défend

Vue du Musée d'Orsay.

Vue du Musée d'Orsay. - -

Le musée d'Orsay a une nouvelle fois fait part mercredi de ses regrets après l'expulsion d'une famille pauvre à cause de son « odeur » samedi dernier. Mais le musée a aussi dénoncé les « accusations simplificatrices ».

Le musée d’Orsay a réfuté mercredi avec « la plus vive énergie les accusations simplificatrices et les amalgames » développés à son encontre après qu'une famille défavorisée a été priée de quitter l'établissement suite à des plaintes de visiteurs. L'établissement public « regrette l'incident » survenu samedi, a redit le musée dans un communiqué publié alors que la polémique autour de l'incident continue à se développer. Une famille défavorisée, qui visitait le musée d'Orsay en compagnie d'un bénévole d'ATD-Quart Monde, a été priée de quitter les lieux par des agents de surveillance après plusieurs plaintes de visiteurs sur son « odeur ».

« Agitation médiatique »

Orsay est « particulièrement choqué » que Bruno Tardieu, délégué général d'ATD-Quart Monde, ait évoqué mercredi sur RMC la décision de l'association de porter plainte pour discrimination, a précisé la direction du musée. « Depuis quelques jours, une agitation médiatique s’est développée à propos de cet incident (...). Une image totalement déformée du musée d’Orsay et de ses personnels est mise en avant à partir d’un cas très particulier qui est beaucoup plus complexe que la lecture simplificatrice qui en est faite », se défend le musée dans le communiqué.
« De nombreuses plaintes d’autres visiteurs » avaient été enregistrées samedi après-midi. « Dans ces conditions, une inaction des agents de surveillance sollicités aurait pu leur être reprochée », indique le musée. « De façon courtoise et sans scandale, les trois visiteurs qui faisaient l’objet de plaintes, dont les agents de surveillance ont pu vérifier le bien-fondé, ont été raccompagnés vers la sortie et se sont vu rembourser leurs billets », redit Orsay.

« Pas en état de visiter le musée »

« Dans leur état, ces trois personnes n’étaient manifestement pas en mesure de visiter le musée dans des conditions préservant leur dignité. Il est regrettable qu’elles aient été exposées à ces désagréments », estime le musée qui vise leur accompagnateur. « L’accueil de visiteurs du champ social doit être préparé pour qu’il se passe dans de bonnes conditions, préservant la dignité des personnes concernées », insiste le musée.

P.G avec AFP