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Faits divers

Hôpital: un brancardier en soins intensifs après avoir été "passé à tabac" en Vendée

Au service des urgences de l'hôpital de Mulhouse, le 16 janvier 2023 (illustration)

Au service des urgences de l'hôpital de Mulhouse, le 16 janvier 2023 (illustration) - SEBASTIEN BOZON

Un brancardier a été violemment frappé par une personne à l'hôpital de Challans, en Vendée, samedi 6 avril, selon le parquet. Une enquête a été ouverte et l'auteur des coups est actuellement recherché.

Un brancardier a été grièvement blessé après avoir été passé à tabac par une personne à l'hôpital de Challans, en Vendée, a annoncé ce dimanche 7 avril à l'Agence France-Presse (AFP) le parquet des Sables-d'Olonne.

Selon la procureure de la République des Sables-d'Olonne, Gwenaëlle Cotto, le brancardier a été frappé par "une seule personne qui était accompagnée par d'autres" personnes à l'hôpital.

"Cette personne a pris la fuite et nous mettons tout en oeuvre pour l'interpeller", a-t-elle indiqué, précisant qu'une enquête pour "violences contre personnel médical" avait été ouverte.

Plusieurs agresseurs, selon le Samu

L'incident a eu lieu samedi 6 avril en fin de matinée, selon le président du Samu-Urgences de France (SUdF), Marc Noizet, pour qui l'agresseur n'a pas agi seul.

"Plusieurs personnes qui accompagnaient en nombre deux patients pris en charge dans ce service ont commencé à s'énerver parce qu'ils étaient frustrés, soit par le délai d'attente soit parce qu'on ne leur a pas permis d'entrer dans le service aux côtés des patients", a expliqué à l'AFP Marc Noizet.

"Ils ont passé à tabac un brancardier qui passait par là, et ils se sont enfuis en laissant cette victime au sol, inconsciente", a poursuivi le président du SUdF.

Les urgences fermées "plusieurs heures"

Le brancardier "a subi de graves lésions qui lui valent d'être en soins intensifs encore aujourd'hui" dimanche, a indiqué Marc Noizet. "Son état est stabilisé et il a été entendu par la gendarmerie pour relater les faits", a ensuite fait savoir Francis Saint-Hubert, directeur du Centre hospitalier départemental de Vendée, sans dire si la victime avait quitté le service de soins intensifs.

"Une cellule de soutien psychologique pour l'équipe" a été mise en place. Cette "violence gratuite, nous ne la comprenons pas et les soignants ne comprennent pas non plus", a regretté Francis Saint-Hubert, annonçant une plainte de la part de l'établissement. À la suite de cette agression, le service des urgences de l'hôpital de Challans a été fermé pendant plusieurs heures.

Sur X (anciennement Twitter), le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dénoncé un "acte odieux et lâche". "Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée", a-t-il dit, disant apporter son soutien au "brancardier des urgences gravement blessé".

Le président du Samu-Urgences de France (SUdF) a de son côté exprimé sa "colère" que "des soignants puissent être l'objet de violence". "On ne peut pas être la variable de l'angoisse, de l'agressivité ou de la violence des patients et de ceux qui les accompagnent."

JD avec AFP