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Police-Justice

Explosions chez Ikea, enquêtes en France, Belgique, aux Pays-Bas

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Les polices de France, de Belgique et des Pays-Bas ont ouvert des enquêtes sur de petites explosions qui se sont produites lundi soir dans des magasins de meubles Ikea de chacun de ces pays et qui semblent résulter d'une attaque coordonnée.

Ces déflagrations n'ont fait aucun blessé grave mais en Belgique, deux employés ont été légèrement blessés.

A Gand, en Belgique, et à Lille, en France, des réveils piégés ont explosé et à Eindhoven, aux Pays-Bas, la déflagration s'est produite dans une poubelle à l'extérieur du magasin.

D'après les enquêteurs, les auteurs de ces attentats ne paraissent pas avoir eu l'intention de causer des blessures graves.

An Schoonjans, procureur à Gand, a déclaré à Reuters que des chiens de la police entraînés à la détection d'explosifs avaient inspecté les autres magasins mais n'avaient rien trouvé de suspect.

Un porte-parole d'Ikea, marque connue pour ses meubles bon marché à monter soi-même, a déclaré que les explosions n'avaient été précédées d'aucun avertissement.

Edwin Gaasenbeek, responsable de la gestion du risque chez Ikea, a déclaré à l'agence néerlandaise ANP qu'il n'y avait aucune raison de prendre des mesures de sécurité supplémentaires dans l'entreprise, propriété d'une fondation contrôlée par son fondateur suédois, Ingvar Kamprad.

"Bien sûr, cela s'est passé auparavant. Mais nous ne considérons pas cela comme un chantage ou une tentative d'extorsion", a-t-il dit.

Deux Polonais ont été condamnés en 2004 à des peines de prison pour avoir posé en 2002 des bombes dans deux magasins Ikea des Pays-Bas afin de tenter d'extorquer 250.000 euros à la chaîne.

En 2009, il y a eu une menace de faire sauter plusieurs grands magasins d'Amsterdam, dont un magasin Ikea, et sept personnes ont été arrêtées. Mais il est apparu qu'il s'agissait d'un canular et ces personnes ont été relâchées.

Ben Deighton à Bruxelles et Gilgert Kreijger à Amsterdam; Nicole Dupont pour le service français