Explosion en Haute-Loire: "Un jeu imbécile qui a mal tourné", confirme le parquet

Une explosion samedi après-midi en Haute-Loire a tué trois adolescents âgés de 14 à 16 ans. Un quatrième est très grièvement blessé.

MISE A JOUR - Lors d'une conférence de presse donnée vers 16 heures, ce dimanche, le vice-procureur a confirmé que la piste privilégiée par les enquêteurs était celle du "jeu imbécile, conseillé par des irresponsables, qui a mal tourné". Yves Dubuy a annoncé l'ouverture imminente d'une information judiciaire.

Trois adolescents, âgés de 14 à 16 ans, ont trouvé la mort samedi, dans une explosion à Bas-en-Basset, en Haute-Loire. Un quatrième jeune a été grièvement blessé. Son pronostic vital est engagé.

L'accident a eu lieu peu avant 17 heures dans une cabane, selon la même source, confirmant une information de RTL. Alertés vers 16h50, et très rapidement sur les lieux, pompiers et médecins du Samu, assistés de la gendarmerie, ont découvert quatre jeunes ensevelis dans une maison abandonnée du petit hameau de Ranchevoux, non loin du bourg de la commune.

"Les corps sans vie de deux jeunes gens" sont alors sortis des décombres par les secours, qui ne parviennent pas à ranimer un troisième adolescent", a expliqué le vice-procureur du Puy-en-Velay, Yves Dubuy. Un dernier jeune homme "a été évacué, très grièvement blessé" vers l'hôpital de Saint-Étienne, a ajouté le vice-procureur. Ses jours sont en danger, a-t-il indiqué. 

Un mélange de composants chimiques

"La maison abandonnée dans laquelle ils ont été découverts apparaît avoir été touchée par une explosion violente dont l'origine est, en l'état, indéterminée", a encore précisé Yves Dubuy. Dimanche matin, le vice-procureur a annoncé que des composants chimiques, notamment de l'acétone et de l'acide chlorhydrique, ont été retrouvés sur les lieux. L'hypothèse d'un mélange non maitrisé par les victimes, visant à fabriquer des fumigènes, est examinée. Une arme servant à des jeux de air soft a également été trouvée. Ce jeu est un cousin du Paintball qui se pratique avec des répliques d'armes, très réalistes, tirant des billes.

Selon le maire de Bas-en-Basset, Gilles David, cité par le quotidien régional auvergnat La Montagne, la maison abandonnée ne présentait "aucun risque". Une cellule psychologique a été mise en place à destination des familles des victimes et du personnel intervenu sur les lieux du drame, "choqué par la scène", selon La Montagne. La commune de Bas-en-Basset est située à la frontière de la Loire et de la Haute-Loire, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Saint-Étienne.

Jé. M. avec AFP, et Cécile Ollivier