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Police-Justice

Exhibitionnisme devant mineurs: le directeur du Cned de Toulouse condamné à un an avec sursis

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

L'homme assure avoir perdu la mémoire à cause d'une prise de médicaments et de drogues.

Le directeur du Centre national d'enseignement à distance (Cned) de Toulouse a été condamné jeudi à un an d'emprisonnement avec sursis pour exhibition sexuelle devant des enfants.

Le 7 mai dernier, ce prévenu de 45 ans s'était livré à une exhibition sexuelle lors d'un tournoi de football à Toulouse, auquel assistaient 600 enfants âgés de six à neuf ans. Il avait alors été molesté, puis immobilisé par des témoins avant son arrestation par la police.

"J'ai perdu la mémoire"

Cet homme, marié et adepte du "chemsex" - pratique consistant à consommer des produits psychotropes pour intensifier les actes sexuels - a reconnu l'ensemble des faits à l'audience du tribunal de Toulouse.

"Je me suis rendu chez un homme pour une relation sexuelle et pour prendre des stupéfiants. J'ai perdu la mémoire. Elle me revient seulement quand je prends des coups", a-t-il déclaré.

Inscription au fichier des délinquants sexuels

Le prévenu avait consommé du GHB, la "drogue du violeur". Dépressif, il a expliqué que le cocktail d'anxiolytiques et de stupéfiants aurait entraîné "une perte de conscience totale". Il a en outre écopé d'une interdiction d'avoir une activité en contact avec des mineurs, ainsi que d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.

Le parquet avait demandé trois ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins, l'interdiction de toute activité en contact avec des mineurs, l'indemnisation des victimes et une inscription au fichier des délinquants sexuels. "Surcharge de travail, isolement pendant le confinement, dépression et prise de stupéfiants": son avocate, Me Caroline Limasset-Protin, a attribué ses actes à plusieurs facteurs. "Il n'était pas dans son état normal" a-t-elle plaidé.

A.A. avec AFP