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Police-Justice

Eure: la permanence de la députée Claire O'Petit attaquée à coups de masse

La vitrine de la permanence a été touchée à de multiples reprises

La vitrine de la permanence a été touchée à de multiples reprises - claireopetit.fr

La permanence de la député LREM Claire O'Petit a été vandalisée ce jeudi à Vernon. L'élue devait déposer plainte ce vendredi.

Une enquête a été ouverte ce vendredi par le parquet d'Evreux après que la permanence de Claire O'Petit, député LREM de l'Eure, a été vandalisée à coups de masse à Vernon. Selon plusieurs témoignages, les dégradations seraient dues à un individu qui a réussi à prendre la fuite.

"Les faits ont eu lieu aux alentours de 18h. Sept impacts de masse ont été relevés sur les vitres de la permanence qui était vide", précise le commandant Joël Bachelet, chef du commissariat de la commune.

Selon le policier, l'individu était ganté, cagoulé et vêtu de noir et est parvenu à prendre la fuite. Il est recherché pour "dégradations volontaires."

Une émission qui ne passe pas

"Cela fait plusieurs jours que je suis avertie par les services de police de menaces qui pèsent sur mes deux permanences dans le département" a quant à elle réagi Claire O'Petit, indiquant que la surveillance "avait été renforcée" autour de ses permanences et de son domicile ces derniers jours.

"Ce sont des actes inadmissibles et je porterai plainte dès demain" a-t-elle martelé. 

La députée relie ces faits à sa participation à une émission organisée mercredi soir sur LCI et consacrée au mouvement des "gilets jaunes". "Mon discours n'a pas plu à certains et ils ont voulu se venger", a-t-elle déclaré.

Des menaces de mort

Le 19 octobre, par communiqué de presse, la parlementaire avait expliqué avoir porté plainte après avoir reçu "des menaces de mort", la visant elle, mais aussi "des élus des partis LREM, UDI et LR".

"Il n'est malheureusement pas étonnant qu'au vu des comportements odieux et antidémocratiques de certains de nos élus, les paroles et les actions de haine s'aggravent et se libèrent", avait-elle également estimé.

La semaine passée, c'est la permanence de la député LREM du nord, Anne-Laure Cattelot, qui avait été prise pour cible. 

Hugo Septier avec AFP