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Police-Justice

Eure-et-Loir: un prisonnier tué par un codétenu à la prison de Châteaudun

La façade du centre de détention de Châteaudun, en Eure-et-Loir.

La façade du centre de détention de Châteaudun, en Eure-et-Loir. - -

L'auteur présumé des coups a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Châteaudun "sous la qualification d'assassinat".

Un détenu du centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir) est décédé jeudi des suites de ses blessures, après avoir été frappé par un codétenu à l'aide d'une arme artisanale, a indiqué le parquet de Chartres.

L'auteur présumé des coups, âgé de 27 ans comme la victime, a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Châteaudun "sous la qualification d'assassinat", a précisé à nos confrères de l'AFP le procureur de la République de Chartres Rémi Coutin, confirmant une information de L'Écho républicain.

"Le suspect a utilisé une arme par destination confectionnée avec un morceau de verre, dont on ignore pour le moment l'origine, afin de porter les coups contre le codétenu. L'enquête devra déterminer les circonstances exactes de cet assassinat et les causes que l'on n'a pas déterminées à ce stade précoce de l'enquête", a souligné Rémi Coutin.

Une enquête ouverte

Le suspect avait intégré le centre de détention de Châteaudun en janvier 2021 après un passage à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Il purgeait une peine d'un an d'emprisonnement prononcée par le tribunal de Bobigny pour trafic de stupéfiants et d'une peine de deux ans de prison ferme pour violences conjugales. Son casier fait état d'une dizaine de condamnations. Il était libérable en 2023, selon le procureur de Chartres.

La victime, condamnée une douzaine de fois par la justice, était incarcérée à la prison de Châteaudun depuis avril 2021, après une peine prononcée par le tribunal d'Angers de deux ans et demi de prison pour violences intrafamiliales, a détaillé Rémi Coutin.

L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de Châteaudun et à la section de recherches d'Orléans.

Cet homicide intervient près d'un mois après l'agression mortelle d'Yvan Colonna à la prison d'Arles, où le militant indépendantiste corse purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.

H.G. avec AFP