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Police-Justice

Etudiant mort d'intoxication à Rennes: la thèse "d'un mégot mal éteint" privilégiée

Le feu avait pris au premier étage de la résidence estudiantine.

Le feu avait pris au premier étage de la résidence estudiantine. - Thomas BREGARDIS / AFP

Comment l'incendie dans la résidence Supélec de Cesson-Sévigné qui a fait un mort s'est-il déclenché? L'expert judiciaire mandaté pense qu'un mégot mal éteint, et non une anomalie du réseau électrique, en est la cause.

Une semaine après l'incendie d'une résidence étudiante de Supélec près de Rennes, un jeune homme a succombé lundi soir à ses blessures, tandis qu'un premier rapport d'expertise s'oriente vers l'hypothèse d'un mégot mal éteint, a précisé mardi le parquet.

"Le jeune homme, âgé de 21 ans, est décédé au CHU de Rennes des suites d'une intoxication au monoxyde de carbone ayant entraîné un arrêt cardio-respiratoire", a déclaré le procureur de la République de Rennes Nicolas Jacquet. 

Pour rappel, dans la nuit du 22 au 23 mai, un incendie est survenu dans une résidence étudiante de Cesson-Sévigné, une commune située à l'est de Rennes, où était hébergés des étudiants de Supélec (École supérieure d'électricité). Le sinistre s'était déclenché à 2h49 au premier des trois étages de la résidence, dans une salle commune. Des étudiants avaient sauté de leur fenêtre pour échapper aux flammes.

"Le jeune homme qui est décédé ne faisait partie des jeunes qui ont sauté, il a été retrouvé dans sa chambre", a précisé Nicolas Jacquet. Mardi, un jeune restait encore hospitalisé.

"Incendie d'origine humaine accidentelle"

Pour permettre à la famille du jeune homme mort d'accéder aux éléments de l'enquête, le parquet a décidé de "saisir un juge d'instruction (...) aux fins d'établir les causes et circonstances exactes du décès résultant de cet incendie".

Concernant les causes, "la thèse la plus vraisemblable est celle d'un incendie d'origine humaine accidentelle, l'expert émettant l'hypothèse d'un mégot mal éteint", indique le parquet, qui a reçu ce mardi les premières conclusions de l'expert judiciaire désigné après l'incendie. 

"L'expert a pu écarter la thèse d'une éventuelle défaillance de l'installation électrique et n'a relevé aucun manquement aux normes de sécurité en vigueur", souligne le communiqué du parquet, tandis qu'"aucun élément ne permet d'accréditer la thèse d'un acte de mise à feu volontaire".

Les investigations doivent cependant se poursuivre. Au total, 53 jeunes, étudiants de 1ère et 2e année logeaient dans ce bâtiment plutôt récent. Vingt-six avaient été hospitalisés dans la nuit du drame. L'intervention des secours s'était achevée vers 7h30 et avait mobilisé jusqu'à 107 pompiers.

David Namias avec AFP