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Police-Justice

Essonne: le pompier blessé, et qui insultait Macron dans une vidéo, suspendu par sa hiérarchie

Un pompier blessé lors d'une manifestation des soldats du feu est suspendu par sa hiérarchie.

Un pompier blessé lors d'une manifestation des soldats du feu est suspendu par sa hiérarchie. - BFMTV

Un pompier blessé lors d'une manifestation des soldats du feu la semaine dernière, et qui insultait Emmanuel Macron dans une vidéo publiée sur Twitter, a été suspendu à titre conservatoire, ce mardi, par sa hiérarchie.

Une semaine après une manifestation des pompiers à Paris pour réclamer une revalorisation salariale ainsi que des garanties face aux agressions et sur le maintien de leur retraite, un soldat du feu a été suspendu à titre conservatoire, ce mardi, par sa hiérarchie, révèle StreetPress. Il s'agit de Nicolas B., un pompier de Corbeil-Essonnes, qui assurait, dans une vidéo Twitter, s'être fait tirer dessus par la police, et qui insultait Emmanuel Macron.

Selon le média d'investigation en ligne, il est reproché au pompier d'avoir "commis une faute grave" entraînant "la saisine sans délai du Conseil de discipline". 

"Je ne suis pas vraiment surpris, je m'y attendais suite à mon entretien avec mon chef de groupement. Je l'ai su par le facteur, je n'ai pas eu de coup de fil. Toutes les informations que j'ai reçues viennent de mes collègues. Je n'ai pas de lien direct avec le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS)", a confié Nicolas B. au Parisien.

Une lettre ouverte au président

Dans une lettre ouverte adressée par ses deux avocates, Me Valentine Rebérioux et Me Louise Bouchain, au président de la République, au ministre de l'Intérieur, au préfet et au président du conseil départemental de l'Essonne, il est demandé à Emmanuel Macron d'intervenir pour éviter la révocation du pompier.

Le soldat du feu, un père de famille de 28 ans, devrait bientôt comparaître devant le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) qui statuera sur une éventuelle révocation. Il a, de son côté, déposé une plainte auprès du Procureur de la République, selon StreetPress, pour "des violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique sur personne dépositaire de l’autorité publique" et "mise en danger de la vie d’autrui".

Clément Boutin