BFMTV
Police-Justice

Essonne: la piste du tueur en série envisagée

A Grigny dans l'Essonne, une femme de 47 ans a été abattue ce jeudi.

A Grigny dans l'Essonne, une femme de 47 ans a été abattue ce jeudi. - -

Le revolver utilisé pour tuer une quinquagénaire, jeudi à Grigny (Essonne), est le même que celui qui servi à trois autres meurtres dans le même département en quelques semaines. Mais le mode opératoire ne serait pas le même, d'après la procureure. La police cherche à présent une moto bleue et blanche.

Le pistolet de calibre 7.65 mm qui a servi à tuer Nadjia dans son hall d'immeuble, jeudi à Grigny (Essonne), est bien le même que celui qui a tué trois personnes dans la même zone en novembre, février et mars. La piste d'un tueur en série est donc envisagée. Car outre la similitude de l'arme, le profil des victimes semble être le même à chaque fois: des personnes seules, inconnues des services de police et se trouvant dans leur immeuble au moment de leur mort. Ce vendredi, Claude Guéant avait dit « redouter » cette hypothèse.

Une moto Suzuki recherchée

Mais la procureure d'Evry Marie-Suzanne Le Quéau a indiqué ce vendredi que le mode opératoire du premier des quatre homicides commis en novembre dans l'Essonne n'était «pas identique» à celui des trois suivants depuis le début de l'année. D'autre part, la procureure a exclu toute piste terroriste.
L'incertitude demeure, mais la police affirme ce vendredi que « l'auteur présumé serait un individu de sexe masculin, ayant pris la fuite à bord d'une moto ». Elle lance d'ailleurs un appel à témoin pour trouver la trace, dans l'ouest parisien, d'une moto bleue et blanche de marque Suzuki modèle GSXR 750, année 2001. 

L'auteur des meurtres aurait repéré les lieux

La procureure a également souligné que les crimes avaient tous été "commis de jour", à peu près à la même heure de sortie des bureaux. Il semble que le lien entre toutes ces affaires ne soit apparu à la police qu'à la faveur de la quatrième. L'auteur du meurtre de jeudi semble avoir repéré les lieux la veille, ce qui a incité le parquet a ouvrir une information pour assassinat, ce qui suppose la préméditation. "Il avait pensé à ce qu'il allait commettre en venant sur les lieux et en repérant sans doute l'immeuble et en s'assurant qu'il ne serait pas arrêté", a affirmé la magistrate.
Les meurtres ont été commis dans un périmètre d'environ 10 km2 entre Grigny, Ris-Orangis et Juvisy-sur-Orge. Les victimes ont des profils divers de personnes sans passé judiciaire. "Les quatre victimes n'avaient aucun casier judiciaire, c'étaient des gens sans histoire", a dit Marie-Suzanne Le Queau. Seul point commun, la deuxième victime habitait dans le même immeuble que la première. Une centaine d'hommes sont mobilisés sur l'enquête.