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Police-Justice

Essonne: accusé d'avoir tué après une "guerre des regards", un homme condamné à 20 ans en appel

Le tribunal d'Orléans (illustration)

Le tribunal d'Orléans (illustration) - GUILLAUME SOUVANT / AFP

Un homme a été condamné en appel à 20 ans de prison par la cour d'assises de l'Essonne ce vendredi. Il avait été acquitté en première instance. Il est condamné pour un meurtre et une tentative de meurtre. Ses motivations restent obscures mais le seul témoin évoque une simple "guerre de regards".

Acquitté en 2015, Youssef Loukil a été condamné vendredi en appel à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Clément Hérisson, 24 ans, en 2012 à Angerville (Essonne) et pour avoir tenté de tuer un ami de la victime, a-t-on appris auprès de la partie civile. Deux ans après son acquittement en première instance par la cour d'assises de l'Essonne, l'accusé était rejugé depuis lundi à Melun.

L'avocat général avait requis vendredi matin entre 18 et 20 ans de réclusion criminelle. Alors qu'il était poursuivi pour assassinat et tentative d'assassinat, la cour d'assises de Seine-et-Marne a jugé Youssel Loukil coupable de meurtre et tentative de meurtre, estimant que "les éléments constitutifs de la préméditation n'étaient pas réunis", a déclaré Jacques Bourdais, l'avocat des parents de la victime. L'accusé a toujours clamé son innocence. Sollicité, son avocat, maître Eric Dupond-Moretti n'a pas donné suite.

Des résidus de tirs décisifs

La mort de Clément Hérisson avait marqué Angerville, une commune semi-rurale de 4.000 habitants. Un soir d'avril 2012, au fond d'une impasse, le véhicule de la victime avait essuyé cinq coups de feu. Touché à la tête et à l'omoplate, Clément Hérisson succombait à ses blessures le lendemain. Son ami Farouk, qui l'accompagnait, en réchappait miraculeusement. Seul témoin de la scène, Farouk avait désigné Youssef comme étant le tireur et avancé un mobile flou: "une guerre des regards".

Dans ses motivations, la cour d'assises d'appel souligne que "les débats n'ont pas permis d'établir avec certitude" la "motivation" des coups de feu mortels. Les nombreux résidus de tirs relevés sur Youssef Loukil, à son domicile et dans sa voiture l'ont toutefois "convaincue" de sa culpabilité. 

R.V. avec AFP