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Eric Drouet condamné à 2 000 euros d'amende pour organisation de manifestations illégales

Eric Drouet, figure des gilets jaunes

Eric Drouet, figure des gilets jaunes - Eric Drouet, figure des gilets jaunes - AFP

Le gilet jaune était accusé d'avoir organisé illégalement les manifestations du 22 décembre et du 2 janvier. Son avocat a annoncé qu'il allait faire appel.

À la veille de l'acte 20 du mouvement des gilets jaunes, Eric Drouet a été condamné ce vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à 2000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour l'"organisation" de deux manifestations parisiennes "sans déclaration préalable", le 22 décembre et le 2 janvier.

Lors de l'audience qui s'était tenue le 15 février dernier, le parquet avait requis un mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende à l'encontre du gilet jaune de 34 ans. Eric Drouet s'était défendu d'avoir organisé les manifestations en question et avait affirmé n'être qu'un "relais".

Le chauffeur routier, qui fut l'un des initiateurs de la première mobilisation des gilets jaunes le 17 novembre 2018, a toujours nié tout rôle de leader dans le mouvement.

"Je ne suis pas responsable de tout Paris"

Le 22 décembre, Eric Douet avait signé une déclaration préalable de manifestation à Versailles, mais il s’était finalement rendu à Paris et avait été interpellé près des Champs-Elysées. Il s’était défendu en affirmant que les gilets jaunes avaient décidé de se rendre à Montmartre au lieu de Versailles et qu’il n’était “pas responsable de tout Paris”.

Quant au 2 janvier, Eric Drouet avait déclaré qu'il voulait "juste se rendre au restaurant" avec des amis lorsqu'il a été interpellé, une nouvelle fois près des Champs-Élysées. 

Plusieurs messages qu'il avait envoyés sur les réseaux sociaux avaient été lus à l'audience le 15 février : "On dira au dernier moment" le lieu de rassemblement, "nous irons où nous voulons aller", "c'est demain les amis. (...) Dans le respect de la loi mais pas plus".

"On va faire appel"

Son avocat Khéops Lara, qui avait dénoncé une arrestation "arbitraire" le 2 janvier, a annoncé qu'il allait faire appel de la décision rendue ce vendredi par le tribunal correctionnel de Paris.

"C'est une décision qu'on regrette. Je peux déjà le dire, on va faire appel, a déclaré Khéops Lara devant la presse. Peut on se retrouver en garde à vue pour être allé déposer des bougies à la Concorde et rejoindre des amis au restaurant ? Est-ce qu'on peut accepter ça ?" 

À noter qu'Eric Drouet n'était pas présent pour entendre son jugement, "pour des raisons professionnelles" selon son défenseur. Ce dernier a précisé que son client ne participerait a priori par à l'acte 20 de la mobilisation ce samedi.

Le gilet jaune sera également jugé le 5 juin, cette fois pour port d'arme prohibé, à savoir un bâton, lors de la manifestation du 22 décembre.

Juliette Mitoyen avec AFP