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Police-Justice

Epave du Rio-Paris: l'épineux problème pour les familles

Train d'atterrissage de l'Airbus A330-203 photographié ce week-end end au fond de l'océan Atlantique.

Train d'atterrissage de l'Airbus A330-203 photographié ce week-end end au fond de l'océan Atlantique. - -

Alors que la mission de repêchage de l'épave du vol AF447 retrouvée ce week-end au fond de l'Atlantique se prépare, les familles des victimes sont confrontées à un douloureux dilemme, 2 ans après le crash: ont-elles réellement envie que les corps de leurs proches soient remontés ?

Les opérations qui permettront de remonter à la surface l'épave de l'Airbus A330, qui s'était crashé au large du Brésil le 1er juin 2009 avec 228 personnes à bord, ne seront pas difficiles que d'un simple point de vue technique. Certes, il faudra mobiliser une armada de robots sous-marins ultra perfectionnés, d'engins de levage puissants et toute une série d'équipements optiques à la pointe de la technologie pour parvenir à soulever les pièces qui gisent à 4.000 mètres de fond. Mais le plus dur à vivre sera certainement pour les familles des victimes, deux ans après l'accident.

Certaines familles ont déjà fait leur deuil

Car elles ont immédiatement réalisé qu'en même temps que la carlingue, ce sont la plupart des corps qui seront ramenés à l'air libre. Comment réagir, alors que parfois le deuil a été fait ? « Savoir que les corps allaient remonter, ça a vraiment été une surprise », explique sur RMC Robert Soulas, de l'association Entraide et Solidarité AF 447. « Maintenant il va falloir gérer ce problème. Il est possible qu'à l'interieur d'une même famille, les avis divergent sur l'envie que le corps d'un proche soit remonté ou au contraire qu'on le laisse au fond ». En effet, selon les spécialistes légistes, « les conditions de conservation » des cadavres, notamment grâce au froid et à la pression, rendent probable que la plupart des victimes puissent être parfaitement identifiables. Jean-Baptiste Audousset, lui aussi membre de l'association, estime que « chacun fait son deuil différemment. Cet accident et ce crash, de toutes façons, on l'aura jusqu'à la fin de notre vie. Quoique décide chacun à propos des corps, ce ne sera qu'une étape ».

Les premiers clichés de l'épave du vol AF 447 révélés par le BEA (cliquez sur les liens pour visionner):|||

- aile de l'avion 1
- aile de l'avion 2
- train d'atterrisage 1
- train d'atterrisage 2
- aile de l'avion
- fuselage de l'appareil