Enseignante tuée à Albi: les enfants pris en charge par des psychologues

Au lendemain du meurtre d'une enseignante par une mère d'élève, des psychologues ont pris en charge de nombreux parents d'élèves, enseignants, et enfants sous le choc, à l'école Edouard-Herriot d'Albi.

De nombreux parents d'élèves, enfants et enseignants se sont réunis avec des psychologues, samedi, à l'école Edouard-Herriot d'Albi, au lendemain du meurtre d'une institutrice de maternelle par une mère d'élève déséquilibrée. "Nous allons accompagner les enfants, les familles, les enseignants, tous ceux qui en ont besoin jusqu'à la rentrée et aussi longtemps que ce sera nécessaire", a annoncé l'adjoint de la directrice académique, Farid Djemmal, en marge de cette réunion.

L'auteur des faits placée en milieu psychiatrique

Vendredi matin, une femme de 47 ans, mère d'une écolière de six ans, s'était présentée dans la classe, un couteau dans son sac à main. Devant une quinzaine d'élèves en grande section de maternelle, elle avait porté un coup de couteau à l'institutrice de sa fille. L'enseignante de 34 ans avait succombé à ses blessures sur place.

L'auteur des faits, prénommée Rachida, est de nationalité espagnole et d'origine marocaine selon ses voisins, d'un petit immeuble HLM tout proche. Appréhendée peu de temps après le drame alors qu'elle marchait dans la rue, elle a été placée en milieu psychiatrique, une première expertise ayant conclu à "des troubles psychiques ayant aboli son discernement".

La victime, Fabienne Terral-Calmès, était mère de deux petites filles. Selon l'hebdomadaire local Le Journal d'ici, son grand-père est un ancien joueur de l'équipe de France de rugby aujourd'hui âgé de 83 ans, Lucien Mias, bien connu dans la région en tant qu'ancien rugbyman de Mazamet et médecin.

Marche blanche lundi après-midi

Une "marche blanche" en mémoire de la victime devrait avoir lieu lundi en fin d'après-midi au stade Maurice Rigaud, proche de l'école, a annoncé une institutrice d'Albi.

Les parents et enseignants de la petite école de quartier nichée dans une impasse, au milieu de pavillons et de petits immeubles HLM, sont apparus très émus et soudés, samedi matin. "Adieu à une super maîtresse", "Fabienne, une belle femme gentille et généreuse", pouvait-on lire sur les dessins déposés parmi les bouquets devant le groupe scolaire public.

Habitante du quartier et déléguée départementale de l'éducation nationale (DDEN), Yvette Lacourt, rencontrée sur place, a décrit "une école de quartier modèle" où "tout se passait très bien grâce à une équipe d'enseignants très soudés".

A.S. avec AFP