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Police-Justice

Enlèvement de la petite Elise : ouverture du procès de la mère à Tarascon

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Le procès d'Irina Belenkaïa, la mère de la petite Elise qui est soupçonnée d'avoir organisé l'enlèvement de sa fille à Arles (Bouches-du-Rhône) en 2009, s'est ouvert mardi au tribunal de Tarascon.

Irina Belenkaïa, poursuivie pour avoir enlevé sa fille, avec l'aide de deux hommes, et agressé son ex-époux, Jean-Michel André, dans une rue d'Arles, le 20 mars 2009, comparaît pour "soustraction d'enfant par ascendant" et "complicité de violence aggravée", a rappelé la présidente de la cour.

Ne juger "que les faits"

"Nous ne sommes pas là pour faire de la psychothérapie de couple", a tenu à rappeler la présidente à l'ouverture de l'audience, affichant sa volonté de ne juger "que les faits" qui sont reprochés à Irina Belenkaïa, et non les problèmes de couple entre les parents de la fillette. La procédure de divorce du couple, qui s'était marié à Goa, en Inde, en mai 2004, doit être finalisée prochainement.

Une médiatisation à double tranchant

Outre l'enlèvement de 2009, qui avait fait la une des journaux pendant plusieurs semaines, Irina Belenkaïa est jugée des mêmes faits de soustraction d'enfant, pour avoir une première fois fait sortir sa fille Elise du territoire français, en novembre 2007.

Jean-Michel André s'est constitué partie civile et se représente lui-même, faute d'avoir les moyens de payer un avocat, a-t-il expliqué à l'AFP. Jean-Michel André, qui avait demandé que l'audience se tienne à huis clos pour "protéger sa fille" des médias, a vu sa requête rejetée par la cour. Le procureur a rappelé que le père d'Elise avait lui-même participé à la médiatisation de l'affaire au cours des précédentes étapes de cette saga judiciaire. "Elise a aujourd'hui sept ans et est beaucoup plus exposée que lorsqu'elle avait trois ans", avait argué le plaignant.