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Police-Justice

Enlèvement de Berenyss: des proches d'Estelle Mouzin demandent des vérifications

Estelle Mouzin, lors de sa disparition (gauche), et vieillie par ordinateur (droite)

Estelle Mouzin, lors de sa disparition (gauche), et vieillie par ordinateur (droite) - Police - AFP

Les avocats du père d'Estelle Mouzin, disparue en 2003, veulent que la justice vérifie le passé de l'homme soupçonné d'avoir enlevé et agressé la petite Berenyss la semaine dernière.

Elle a disparu un soir de janvier, il y a maintenant douze ans. Estelle Mouzin, qui avait 9 ans à cette époque, a-t-elle été victime du ravisseur présumé de Berenyss, arrêté mardi matin dans la Meuse? C'est la question que se posent les proches de la fillette. Leurs avocats vont demander à la justice d'effectuer des vérifications, révèle Le Parisien.

"Toute arrestation d'un prédateur présumé doit être l'occasion de vérifier une éventuelle implication dans d'autres dossiers et pas seulement pour Estelle Mouzin", plaident Me Didier Seban et Me Corinne Herrmann, les avocats du père d'Estelle, qui reste très mobilisé dans cette affaire.

Trahi par son ADN

Plusieurs éléments troublants ont poussé les avocats à réagir, comme la couleur blanche de la fourgonnette dans laquelle Berenyss a été enlevée la semaine dernière. A l'époque, un véhicule semblable avait été décrit par une amie d'Estelle Mouzin. Et "on sait que cet agriculteur (l'agresseur présumé de Bérényss, ndlr) circulait à bord d'un utilitaire, qu'il s'intéressait à de très jeunes filles comme Estelle, et l'autoroute de l'Est est l'axe direct d'accès sur la région de Guermantes. On ne peut passer à côté. Les prédateurs sont par définition des délinquants très mobiles", affirment les avocats.

Eric Fauchard, le ravisseur présumé de Berenyss, devrait être mis en examen mercredi dans la soirée.

Cet agriculteur de 48 ans a été confondu par son ADN retrouvé sur les sous-vêtements de la fillette. Par chance pour les enquêteurs, il venait à peine d'être répertorié au Fichier national automatisé des empreintes génétiques lors d'une précédente garde à vue en début avril, à la suite d'une plainte fin 2014 pour des faits d'agressions sexuelles sur trois de ses proches, dont deux nièces.

A. G.