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Police-Justice

Enlèvement d'Elise: la mère condamnée à 2 ans de prison avec sursis

La petite Elise et son père, en avril 2009

La petite Elise et son père, en avril 2009 - -

La mère russe de la petite Elise, soupçonnée d'avoir commandité l'enlèvement de sa fille et l'agression du père de celle-ci le 20 mars 2009 à Arles, a été condamnée ce mardi à une peine de 2 ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Tarascon.

Irina Belenkaïa, la mère russe de la petite Elise, enlevée en mars 2009 à Arles, qui comparaissait pour « soustraction d'enfant par ascendant » et « complicité de violence aggravée », a été condamnée ce mardi à une peine de 2 ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Tarascon. Elle devra par ailleurs verser 8 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral et corporel à son ex-époux, Jean-Michel André, qui avait demandé la somme de 63 000 euros. « C'est une étape importante de franchie parce que les faits ont été reconnus », a commenté le père à la sortie du tribunal.

« Nous allons continuer à nous battre »

« Ce dossier, c'est celui de l'enfance sacrifiée sur l'autel de l'égoïsme des adultes », avait argué dans son réquisitoire le procureur Christian Pasta, réclamant 3 ans de prison avec sursis. « Nous allons continuer à nous battre pour que M. André passe une expertise psychiatrique, c'est la première chose. Et pour que Lisa puisse passer des vacances en Russie », a déclaré pour sa part Irina Belenkaïa. « Je veux qu'elle ait une double culture, russe et française », a-t-elle ajouté.

« Je ne voulais pas faire de mal à M. André »

Elle était jugée pour deux enlèvements, un premier en novembre 2007 et celui, très médiatique, du 20 mars 2009, au cours duquel deux hommes l'ont aidé à soustraire sa fille à son père, infligeant à ce dernier de nombreuses blessures. Ces deux hommes, d'origine russe, n'ont jamais été identifiés. Mme Belenkaïa affirme depuis toujours les avoir rencontrés « par hasard » et leur avoir demandé de l'accompagner uniquement pour ne pas se retrouver seule face au père d'Elise. « Je ne voulais pas faire de mal à M. André », a martelé à la barre la mère d'Elise, dans un français mâtiné d'un fort accent russe.

La Rédaction, avec AFP