BFMTV
Police-Justice

En Vendée, 30 platanes abattus pour un convoi exceptionnel

Un convoi exceptionnel transportant en 2005 un morceau du porte-avions Charles de Gaulle.

Un convoi exceptionnel transportant en 2005 un morceau du porte-avions Charles de Gaulle. - ERIC ESTRADE / AFP

Pour permettre le passage de bateaux via un transporteur privé, une trentaine de platanes ont été abattus à Luçon, en Vendée.

Le convoi était exceptionnel. A tel point que la route vendéenne était trop étroite pour laisser passer les coques des bateaux. A Luçon, une trentaine de platanes ont dû être abattus pour permettre le passage d'un transporteur privé.

Les véhicules transportaient deux coques de bateaux en aluminium de près de 10 mètres de large et 33 m de long, de Fontenay-le-Comte aux Sables d'Olonne. Problème : le convoi s'est trouvé immobilisé mercredi matin à l'entrée de Luçon, sur la route départementale D746, empêchant "toute circulation", selon le conseil départemental de la Vendée.

D'après son président, "cinq arbres gênaient; donc, effectivement, quelqu'un du département a donné l'autorisation (d'abattre) 5 arbres, pas 32". "C'est un petit peu lamentable", a-t-il déploré.

"Mis devant le fait accompli"

Estimant avoir été "mis devant le fait accompli par le transporteur", le département a informé dans un communiqué qu'il allait demander à la société "de prendre en charge les frais de replantation". Le transporteur, Multi-Trans, avait déjà fait une demande "il y a une semaine" pour "couper quelques arbres", ce qui lui avait été refusé, a assuré le conseil départemental.

Une "solution alternative" avait alors été proposée au transporteur par les services routiers départementaux, celle "de passer par un champ à côté de la route", selon le communiqué du département. "Mais les pluies d'hier ont rendu le champ impraticable au passage du convoi qui était déjà en route, ce qui a rendu inéluctable la coupe des arbres pour débloquer la situation", a encore expliqué le conseil départemental, qui "déplore" que le transporteur n'ait pas "(vérifié) avant de partir que l'itinéraire qui lui avait été proposé était praticable".