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Police-Justice

En pleine réforme, Gérald Darmanin annonce un nouvel office de la police judiciaire

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pose le 11 octobre 2022 à Paris

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pose le 11 octobre 2022 à Paris - JOEL SAGET © 2019 AFP

Cette création "montre que l'on peut créer des offices de police judiciaire", a expliqué le ministre de l'Intérieur.

Du changement dans la répartition des tâches judiciaires. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi la création d'un nouvel office central de lutte contre les violences faites aux mineurs, qui sera dirigé par la police judiciaire (PJ), actuellement au coeur d'un projet de réforme vivement contestée.

Cette création "montre que l'on peut créer des offices de police judiciaire", a ajouté le ministre qui s'exprimait en commission des Lois de l'Assemblée nationale lors de l'examen pour avis des crédits de son ministère pour 2023.

"Ce qui viendra à démontrer qu'on ne supprime pas la police judiciaire. Peut-être qu'un jour j'arriverai à faire entendre cet argument", a-t-il poursuivi. "C'est un signe fort de confiance du ministre envers la PJ", a précisé à l'AFP son entourage.

Un "nivellement pas le bas"

Un projet de réforme de la police nationale, voulu par Gérald Darmanin, fait actuellement l'objet d'une vive opposition d'enquêteurs de la PJ, de magistrats et d'avocats. Ils se sont à nouveau rassemblés lundi dans 36 villes de France pour dire leur opposition au projet.

La réforme prévoit de placer tous les services de police du département - renseignement, sécurité publique, police aux frontières et PJ - sous l'autorité d'un seul Directeur départemental de la police nationale, dépendant du préfet.

Les détracteurs du projet pointent un risque de "nivellement vers le bas" des compétences de la prestigieuse PJ, chargée des crimes les plus graves, et un renforcement du poids du préfet, sous tutelle de l'exécutif, dans les enquêtes.

L'office de lutte contre les violences faites aux mineurs, créée "en complément de l'OCRVP", (office central de lutte contre les violences aux personnes), comprendra "30 enquêteurs", a détaillé le ministre mardi.

"La délinquance et les crimes qui touchent les mineurs sont en augmentation, notamment du fait d'internet", a-t-il encore dit.

Cette annonce intervient quelques jours après le meurtre de Lola, une collégienne de 12 ans, dans le 19e arrondissement de Paris, qui a suscité un grand émoi dans l'Hexagone.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV