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Police-Justice

En permission de sortie, un détenu radicalisé est en fuite

L'enceinte du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne).

L'enceinte du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne). - Capture d'écran Google Maps

L'homme, identifié "comme ayant une pratique de plus en plus assidue de la religion", a disparu il y a huit jours. Il avait été condamné pour des vols avec arme et des vols avec violences.

Un détenu, dont la pratique religieuse s'est radicalisée au cours de son incarcération au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin, en Seine-et-Marne, est recherché par la police après ne pas être rentré d'une permission de sortie.

Ce détenu, condamné pour des vols avec arme et des vols avec violences, n'est pas rentré le 20 septembre au soir d'une permission de sortie, selon la Chancellerie, confirmant partiellement une information du site internet du Point. "Il avait déjà bénéficié par le passé de permissions de sortie qui s'étaient déroulées sans problème", selon cette source. Ces permissions de sortie sont accordées par un juge d'application des peines.

Le parquet de Meaux a "immédiatement émis un mandat de recherche" à l'encontre de l'évadé, dont le nom a été inscrit sur le fichier des personnes recherchées.Selon une source proche du dossier, au cours de sa détention, ce détenu a "été identifié comme ayant une pratique de plus en plus assidue de la religion" et cette radicalisation été signalée par l'établissement pénitentiaire.

Ce "n'est pas Jérémy Bailly"

La Chancellerie a par ailleurs rejeté les accusations du député Les Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. Dans un communiqué, il avait dénoncé un dysfonctionnement de la justice pour avoir accordé une permission de sortie à Jérémy Bailly, "individu considéré comme la tête pensante du groupe terroriste de Torcy-Cannes" démantelé en 2014.

L'homme qui s'est évadé "n'est pas Jérémy Bailly", qui ne bénéficie d'aucune permission de sortie, affirme-t-on à la Chancellerie. Même s'il ne s'agit pas de Jérémy Bailly, "cette évasion demeure préoccupante", a ensuite persisté Eric Ciotti dans un second communiqué. "La question de l'obtention d'une permission de sortie par un détenu identifié comme étant en voie de radicalisation religieuse est toujours posée", estime le député.

M.G. avec AFP