BFMTV
Police-Justice

Emprisonnement requis contre des agresseurs d'extrême droite à Nancy

BFMTV

Des peines de six à neuf mois de prison ferme ont été requises vendredi contre trois jeunes hommes appartenant à un groupuscule d'extrême droite. Ils étaient poursuivis pour avoir commis une série d'agressions entre 2009 et 2011 à Nancy contre des supposés sympathisants de gauche. La décision du tribunal correctionnel de la ville a été mise en délibéré au 6 décembre.

Les trois prévenus, aujourd'hui âgés de 21 à 24 ans, appartenaient aux "Autonomes lorrains", un groupuscule d'extrême droite fondé par l'aîné d'entre eux, et qui entendait en découdre avec les militants antifascistes ou du syndicat étudiant UNEF, classé à gauche, aux abords de la faculté de lettres de Nancy.

A l'époque des faits, le chef de bande était étudiant en droit, ses acolytes serveur dans une brasserie et chômeur. "Les faits étaient proprement ahurissants. Ils rouaient leur victime à terre de coups, c'étaient des actes purement gratuits. En fait de dialogue, ils ont remplacé la plume par le gourdin", a dénoncé Maître Baratelli, dont le client avait été frappé en pleine nuit, par hasard.

Lors des perquisitions qui ont suivi leurs arrestations, des portraits de Hitler, des croix celtiques et des armes avaient été découverts à leurs domiciles. Tous étaient issus d'un milieu aisé. Dans son réquisitoire le procureur adjoint, Yvon Calvet a demandé 18 mois d'emprisonnement dont 12 avec sursis contre le "cerveau" de la bande, et 24 mois dont 15 avec sursis pour ses deux hommes de main.

M.K. avec AFP