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Police-Justice

"Elle m'énerve, je vais la tuer": les mots de Cédric Jubillar quelques semaines avant la disparition de sa femme

Mardi, la cour d'appel de Toulouse va examiner l'appel du placement en détention provisoire de Cédric Jubillar, mis en examen depuis le 23 juin pour "homicide volontaire par conjoint". Il est soupçonné d'être impliqué dans la disparition de sa femme Delphine Jubillar.

"Elle m’énerve, je vais la tuer". Quelques semaines avant la disparition de Delphine Jubillar le 15 décembre 2020, son mari Cédric a prononcé ces mots devant sa propre mère, a-t-on appris ce dimanche d'une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Une phrase particulièrement violente, qui selon la défense de l'homme mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint", aurait été prononcée sous le coup de la colère, dans le cadre des tensions qui existaient dans le couple ou d'un divorce à venir. Ses avocats contestent que Cédric Jubillar ait également dit "je vais l'enterrer".

Une confrontation entre la mère et son fils

Selon Le Parisien, lors d'une confrontation organisée mi-juin entre Cédric Jubillar et sa mère, cette dernière a dit ne pas avoir, "sur le coup", "pris (cette menace) au sérieux". La mère était "dans un état d'épuisement et de nervosité extrême, elle pleurait beaucoup", indique une source proche du dossier à BFMTV.

Elle a demandé à plusieurs reprises à Cédric Jubillar: "Si tu as fait quelque chose, il faut le dire." D'après cette même source, il lui a répondu droit dans les yeux "Maman, je te jure, je n'ai rien fait".

Ses avocats contestent plusieurs éléments

Fin juin, plusieurs éléments troublants ont éveillé la suspicion des enquêteurs et conduit à la mise en examen de Cédric Jubillard, intérimaire d'une trentaine d'années. Lors d'une conférence de presse vendredi 18 juin, le procureur de la République de Toulouse Dominique Alzéari avait pointé une liste d'incohérences dans la version du mari, bien que le suspect continue toujours de nier toute implication dans la disparition de Delphine Jubillar.

Lors d'une audience prévue mardi 6 juillet, l'appel du placement en détention provisoire de Cédric Jubillar va être examiné par la cour d'appel de Toulouse. Ses avocats contestent plusieurs éléments jugés à charge contre leur client.

"Tous les arguments qui ont été avancés par le parquet peuvent être démontés par la défense", expliquait fin juin à BFMTV Maître Alexandre Martin, l'un des avocats de Cédric Jubillar. Son conseil dénonçait "un dossier qui est vide, sans aveux, sans scène de crime, pas de trace de sang, pas de trace de fluide corporel, pas de trace de lutte dans la maison et enfin un dossier sans corps".

Mélanie Vecchio avec Jeanne Bulant