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Police-Justice

Douanier tué à Toulon: le suspect s'apprêtait à intégrer le personnel civil de l'armée

Un douanier a été tué lors d'une fusillade et deux autres fonctionnaires blessés à Toulon, le 23 novembre 2015.

Un douanier a été tué lors d'une fusillade et deux autres fonctionnaires blessés à Toulon, le 23 novembre 2015. - Franck Pennant - AFP

L'individu suspecté d'avoir tué un douanier et blessé deux fonctionnaires lundi matin lors d'un échange de coups de feu n'avait aucun antécédent judiciaire.

Il est 11 heures lundi lorsque cinq fonctionnaires des douanes, accompagné par un officier de police judiciaire, se présentent devant l'immeuble de Nicolas Philippe, à Toulon. L'opération, "qui ne présentait pas de dangerosité particulière" selon une source judiciaire, vise à questionner le jeune homme, âgé de 28 ans, sur un colis suspect dont il est le destinataire.

Dans ce paquet, intercepté à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en fin de semaine dernière, les douaniers ont trouvé une culasse d'arme de type fusil d'assaut M-16, en provenance des Etats-Unis. 

Alors qu'ils pénètrent dans l'immeuble, les fonctionnaires se retrouvent face à Nicolas Philippe, vêtu d'un gilet pare-balles et armé "vraisemblablement d'un Glock 9mm", selon le procureur de Toulon, Xavier Tarabeux. Immédiatement, le jeune homme ouvre le feu, touchant mortellement Pascal Robinson, 41 ans, chef de groupe à la direction des enquêtes douanières de Marseille. Un deuxième douanier à ses côtés est blessé, mais réussit à riposter. 

Aucun antécédent judiciaire

"L'auteur des coups de feu s'est alors emparé d'une autre arme de type réplique M-16 avec laquelle il s'est enfui. Il a ensuite ouvert le feu à l'encontre des forces de police, qui sont intervenues rapidement, avant de se diriger vers un parc, situé à proximité de son domicile. Dans ce parc, il y a eu un nouvel échange de coups de feu, au cours duquel un fonctionnaire de police a été blessé au bras. Le suspect a finalement été interpellé", détaille le magistrat en charge de l'enquête. 

Nicolas Philippe n'était "pas connu des service de police locaux", selon le parquet, et "n'avait aucune condamnation à son casier judiciaire". Intérimaire pendant un an dans l'industrie navale militaire, il s'apprêtait à intégrer le personnel civil de l'armée à Gien, dans le Loiret. Placé immédiatement en garde à vue, il n'a pas encore expliqué son geste. A son domicile, les enquêteurs ont notamment découvert des fumigènes et des vêtements militaires dans un sac à dos. Pour l'heure, le parquet n'établit aucun lien avec "une quelconque entreprise terroriste". 

Alexandra Gonzalez