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Police-Justice

Dix mois de prison avec sursis requis contre l'influenceuse ayant ironisé sur la mort d'un bébé israélien

Une influenceuse ironisant sur les attaques du Hamas en Israël.

Une influenceuse ironisant sur les attaques du Hamas en Israël. - Instagram / Montage BFMTV

L'influenceuse, née en 1986, était jugée, ce mercredi, pour apologie du terrorisme après avoir ironisé sur la mort d'un bébé israélien tué par la Hamas. La décision du tribunal sera connue le mercredi 6 décembre.

Ses propos avaient suscité l'indignation. Ils pourraient lui valoir une condamnation. Le procès de l'influenceuse, qui avait ironisé sur la mort d'un bébé israélien lors de l'attaque du Hamas en Israël, se tenait au tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi 22 novembre.

Dix mois d'emprisonnement avec sursis ont été requis par le procureur, a appris BFMTV. La décision sera rendue le 6 décembre

Une vidéo massivement signalée sur Pharos

Dans une publication mise en ligne au début du mois, l'influenceuse née en 1986 ironisait sur l'assaisonnement et l'accompagnement d'un bébé qui aurait été mis dans un four par le Hamas.

Elle avait été interpellée le 15 novembre et placée en garde à vue. Elle devait être jugée le lendemain en comparution immédiate pour "apologie d'un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication en ligne", et "provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination à raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion". Mais son procès a été renvoyé à ce mercredi.

"À chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym. Ils l'ont fait revenir à quoi. Et ça a été quoi l'accompagnement", dit la jeune femme, en français, dans cette vidéo.

Un secouriste israélien avait raconté qu'un bébé avait été placé dans un four par des membres du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien, mais les autorités israéliennes n'ont pas confirmé cette version.

Après de nombreux signalements relatifs à cette publication, la plateforme Pharos avait ouvert une enquête préliminaire le 3 novembre. La vidéo avait également été signalée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, notamment par la Licra, Avocats sans frontières et des députés. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait lui aussi saisi la justice.

M.A avec AFP