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Police-Justice

Dix ans de prison requis contre un prêtre accusé de pédophilie

Le frère Pierre-Etienne Albert, accusé d'agressions sexuelles contre des enfants de sa communauté religieuse, les Béatitudes, a été condamné jeudi à cinq de prison par le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron). /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Le frère Pierre-Etienne Albert, accusé d'agressions sexuelles contre des enfants de sa communauté religieuse, les Béatitudes, a été condamné jeudi à cinq de prison par le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron). /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

RODEZ, Aveyron (Reuters) - La peine maximale de dix ans de prison a été requise jeudi à l'encontre du père Pierre-Etienne Albert, accusé...

RODEZ, Aveyron (Reuters) - La peine maximale de dix ans de prison a été requise jeudi à l'encontre du père Pierre-Etienne Albert, accusé d'agressions sexuelles contre des enfants de sa communauté religieuse.

Ce prêtre, aujourd'hui âgé de 62 ans et revenu à la vie civile, comparaît depuis mercredi devant le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron) pour une série d'agressions sexuelles commises entre 1985 et 2001 sur 38 anciens pensionnaires mineurs de sa communauté, les Béatitudes.

Dans son réquisitoire, le procureur Yves Delpérié a demandé à la cour la peine maximum prévue par la loi "parce que cet homme est un véritable pédophile, un prédateur dangereux".

"Vos actes terribles, monsieur, vous les avez commis grâce à votre robe de bure qui incitait les enfants à la confiance, au silence. C'est une circonstance aggravante. Vous les avez salis à vie", a dit le magistrat.

"Alors partez en prison pour dix ans, monsieur. C'est le maximum. Et emmenez avec vous votre longue liste de victimes. Quant à vos pleurnicheries, vos excuses, vos remords à la barre, sachez qu'elles m'ont écoeuré", a conclu Yves Delpérié.

L'avocate de l'ancien prêtre, Me Elisabeth Rudelle-Vimini, a entamé sa plaidoirie en évoquant "la solitude, les remords, les demandes de pardon" de son client.

Le président de la Cour, Jean-Marc Anselmi, a laissé entendre qu'il pourrait ne pas mettre son jugement en délibéré et qu'il pourrait donc être rendu dans la soirée de jeudi.

Nicolas Fichot, édité par Patrick Vignal