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Police-Justice

Dix ans de prison requis contre l'ex-dictateur du panama à paris

Une peine de dix ans de prison a été requise contre l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, extradé vers la France en avril après 18 ans de prison aux Etats-Unis et jugé pour blanchiment d'argent de la drogue. /Photo d'archives/REUTERS/Alberto Lowe

Une peine de dix ans de prison a été requise contre l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, extradé vers la France en avril après 18 ans de prison aux Etats-Unis et jugé pour blanchiment d'argent de la drogue. /Photo d'archives/REUTERS/Alberto Lowe - -

PARIS (Reuters) - Une peine de dix ans de prison a été requise contre l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, extradé vers la France en avril...

PARIS (Reuters) - Une peine de dix ans de prison a été requise contre l'ancien dictateur du Panama Manuel Noriega, extradé vers la France en avril après 18 ans de prison aux Etats-Unis et jugé pour blanchiment d'argent de la drogue.

Le procureur Michel Maes a demandé la même peine que celle prononcée par défaut en 1999 dans ce même dossier. Le magistrat a demandé en outre la confiscation de 2,3 millions d'euros retrouvés sur des comptes bancaires de %Manuel Noriega à Paris.

La défense entendait plaider ce mercredi la relaxe sur des questions de procédure, les faits étant selon elle prescrits et impossibles à poursuivre, le général Noriega bénéficiant, fait-elle valoir, du statut de chef d'Etat à l'époque des faits et de prisonnier de guerre aujourd'hui.

Le jugement devait être mis en délibéré dans la soirée.

Manuel Noriega, aujourd'hui âgé de 76 ans, avait été arrêté en 1990 au Panama après une intervention militaire américaine. Homme fort de son pays dans les années 1980 où il était soutenu par les Etats-Unis, il a été reconnu coupable d'avoir travaillé pour les cartels colombiens de la drogue.

Au total, la famille Noriega est soupçonnée d'avoir abrité en France à la fin des années 1980 plus de cinq millions d'euros sur des comptes bancaires. Ont été aussi acquis avec de l'argent considéré comme illicite trois logements de luxe à Paris. Ils sont aujourd'hui sous séquestre.

Le Panama, qui est partie civile au procès, a déposé une demande d'extradition pour d'autres affaires.

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser