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Police-Justice

Dix à 15 ans de prison pour les auteurs d'un triple assassinat à Marseille en 2011

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La cour d'assises d'appel du Var a condamné les trois responsables d'un triple meurtre survenu à Marseille en 2011 à des peines allant de dix ans à 25 ans de prison.

Les trois auteurs d'un triple assassinat à Marseille en 2011, sur fond de guerre de la drogue, ont été condamné ce vendredi à des peines allant de 10 à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'appel du Var. Lamine Laribi, 27 ans reconnu coupable d'avoir abattu les trois victimes le soir de Noël 2011, a écopé de 25 ans de prison, assorti d'une période de sûreté des deux tiers. Son frère cadet Mehdi Laribi, 26 ans, a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle, et le troisième accusé, présenté comme le commanditaire, Sami Ati, 34 ans, à 20 ans de réclusion.

L'énoncé du verdict, devant la cour d'assises à Draguignan, s'est déroulé dans une ambiance très tendue entre les familles des victimes et des condamnés, entourées de nombreux policiers. En première instance, tous trois avaient écopé d'une peine de 25 ans de réclusion. L'avocat général avait requis en appel la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, la peine la plus lourde possible.

Règlement de compte dans le milieu de la drogue

Les trois hommes ont été reconnus coupables de l'assassinat de trois jeunes hommes, Sonny Albarello, 20 ans, Nouri Oualan et Mohamed Bouhembel, 19 ans. Le mobile : les victimes auraient eu l'intention d'évincer Sami Ati de la cité des Micocouliers où il contrôlait le trafic de stupéfiants. Les jeunes hommes avaient été attirés dans un piège avant d'être abattus et brûlées dans leur véhicule, selon le mode opératoire dit du "barbecue marseillais", destinés tant à terrifier ses ennemis qu'à effacer les traces. Présenté comme le commanditaire, Sami Ati aurait lancé un contrat à 150.000 euros sur la tête de ses trois rivaux, contrat exécuté par les frères Laribi, Lamine se chargeant de l'exécution et Mehdi d'incendier le véhicule.

"La soif de justice de ces femmes (les mères des victimes) ne peut être étanchée par la condamnation d'un homme au bénéfice du doute", avait rétorqué Maître Eric Dupond-Moretti, avocat de Lamine Laribi. Maître Dupond-Moretti, comme les autres avocats de la défense, avait plaidé l'acquittement. Juste avant que la cour ne se retire pour délibérer, les trois accusés avaient une nouvelle fois clamé leur innocence, évoquant une "manipulation". 

R.V. avec AFP