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Police-Justice

Dispositif "disproportionné" lors des manifestations? Le préfet de police de Paris se défend face aux élus

Le 21 septembre dernier, Didier Lallement avait mobilisé 7500 membres des forces de l'ordre dans la capitale où avaient lieu plusieurs manifestations.

Lors du conseil de Paris, ce mercredi, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et plusieurs élus socialistes, ont critiqué l'important dispositif policier déployé par la préfecture de police le 21 septembre dernier, date de la journée sans voiture, des journées du patrimoine mais aussi de plusieurs manifestations dans la capitale. 

Craignant des débordements, notamment de la part des gilets jaunes, Didier Lallement avait mobilisé 7500 membres des forces de l'ordre dans la capitale. Anne Hidalgo avait déploré des mesures prises sans consultation de la municipalité et qui "dissuadent beaucoup de gens" à se rendre aux manifestations. Elle-même présente dans le cortège de la marche pour le climat ce jour-là, elle avait regretté qu'il devienne "difficile de manifester dans la capitale".

"Un déploiement nécessaire"

"Je reconnais que le 22 septembre, les choses n'étaient pas parfaites", a réagi Didier Lallement ce mercredi, répondant notamment à l'élue socialiste Marie-Pierre de La Gontrie. "Les informations ne vous sont pas arrivées, ni au bon niveau ni avec la bonne formulation. Je l'assume pleinement."

Selon lui, "le déploiement des forces de polices" était cependant nécessaire "parce qu'il y avait des menaces", estimant que les manifestations sont avant tout "empêchées par des gens qui veulent dégrader". Il a par ailleurs expliqué travailler "depuis des mois" à "sortir la ville de la spirale de violence et de destructions qui s'y étaient abattues" donnant "une image détestable de Paris". 

Des mesures "disproportionnées"

"Cela me paraît quelque peu disproportionné", a répondu Anne Hidalgo, jugeant qu'on "n'avait pas à craindre d'émeutes de cyclistes ou familles", présentes dans le cortège.

Regrettant aussi la fermeture de nombreuses stations de métro alors que ce samedi marquait la journée sans voiture dans la capitale, Anne Hidalgo a ironisé: "J'espère que pour la nuit blanche de samedi (5 octobre, Ndlr) les stations de métro ne seront pas fermées". 

Barthélémy Bolo avec Cyrielle Cabot