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Police-Justice

Disparition de Chloé : la Chancellerie reconnaît des problèmes

Ministère de la Justice

Ministère de la Justice - -

La Garde des Sceaux veut faire la clarté totale sur le suivi du ravisseur présumé de Chloé, déjà condamné pour agression sexuelle. La Chancellerie évoque un problème de coordination et prépare un système d'alerte.

L'enlèvement de Chloé aurait pu trouver une fin tragique. Le ravisseur, passé entre les mailles de plusieurs filets, a pu échapper aux différents contrôles jusqu'à son interpellation en Allemagne. Reste que la Chancellerie prend cette affaire comme une alerte et souhaite remédier aux carences. 

Comment a-t-il pu échapper à toute surveillance ? Le 14 septembre, l'homme sort de la prison de Béziers avec obligation de se présenter dix jours plus tard au service de probation et d'insertion d'Avignon. Ne s’y rendant pas, le SPIP le signale par fax au juge d'application des peines d'Avignon.Ce dernier déclare ne pas retrouver ce fax ni retrouver le reçu du dossier judiciaire qui aurait dû lui être transféré.

"Dysfonctionnement"

À la Chancellerie, on préfère parler d'absence de coordination plutôt que de dysfonctionnements. Pierre Rancé, porte-parole de la chancellerie signale que "le ministère de la justice a lancé un dispositif d’alerte qui aide d’abord à raccourcir les transmissions de dossier. Il y a un système d’accusé de réception. Si au bout d’une dizaine de jours, rien ne se passe, le service de réinsertion et de probation qui doit prendre en charge ce condamné puisse prévenir le procureur de la République pour qu’on lance des recherches".

Un autre raté s’avère inquiétant. Lorsque les gendarmes interrogent le Fichier national des auteurs d'infractions sexuelles dans le Gard, le nom du ravisseur présumé ne sort pas tout de suite. Inscrit en tant que "détenu", et non "remis en liberté", il a échappé aux enquêteurs.