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Police-Justice

Deux proches du tueur de Toulouse transférés vers Paris

Enquêteur dans l'immeuble où a été tué Mohamed Merah, à Toulouse. Le frère de l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban et sa compagne sont en route pour le siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la banlieue de Paris, où

Enquêteur dans l'immeuble où a été tué Mohamed Merah, à Toulouse. Le frère de l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban et sa compagne sont en route pour le siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la banlieue de Paris, où - -

PARIS (Reuters) - Le frère de Mohamed Merah et sa compagne sont en route pour le siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)...

PARIS (Reuters) - Le frère de Mohamed Merah et sa compagne sont en route pour le siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la banlieue de Paris, où ils devraient être interrogés samedi avant d'éventuelles poursuites judiciaires.

Le convoi a quitté le commissariat de Toulouse, où le tueur de sept personnes a été abattu jeudi à l'issue d'un siège de plus de 30 heures, a-t-on appris de source judiciaire.

La garde à vue de la mère de Mohamed Merah devait être levée, a-t-on ajouté de même source.

Les gardes à vue des trois proches de l'auteur des tueries avaient été prolongées jeudi pour déterminer s'il a bénéficié de complicités, mais le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, a dit dans Le Monde ne pas croire à l'existence d'un réseau.

Abdelkader Merah et sa compagne ont été transférés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) au siège de sous-direction de l'antiterrorisme de la DCRI.

Les policiers peuvent les interroger jusqu'à dimanche matin, lorsqu'expirera la durée maximale de la garde à vue, 96 heures. Ils devraient ensuite être déférés devant un juge qui décidera s'il y a suffisamment d'éléments pour les mettre en examen.

Abdelkader Merah, sa compagne et la mère de Mohamed Merah ont été entendus depuis mercredi dans les locaux du service régional de police judiciaire de Toulouse.

La justice a la conviction que le jeune homme, qui a filmé ses attaques, a participé seul aux tueries mais l'enquête doit dire s'il a éventuellement agi pour le compte d'une organisation et s'il a bénéficié d'un soutien logistique.

Mohamed Merah a assuré aux policiers qui l'assiégeaient que sa mère et son frère n'étaient pas au courant de ses projets.

Mais les enquêteurs se demandent comment le jeune homme, supposé vivre de l'aide de l'Etat, a pu se constituer un arsenal, dont un pistolet mitrailleur Sten et un fusil mitrailleur Uzi, louer une Renault Mégane et se procurer un second véhicule, une Clio.

Selon le procureur de Paris François Molins, Mohamed Merah a expliqué qu'il finançait ses nombreuses armes et ses munitions avec des cambriolages qui lui avaient rapporté de l'argent.

Les enquêteurs vont donc mener un travail de fourmi "pour retrouver l'origine de chaque arme et l'existence de ces braquages", dit une source policière.

Les policiers, qui avaient effectué une perquisition mercredi au domicile de son frère Abdelkader, ont selon une source policière trouvé des "explosifs".

Abdelkader Merah était fiché comme un intégriste religieux et avait également été inquiété pour sa participation présumée dans une filière d'acheminement de djihadistes en Irak il y a quelques années, sans être mis en examen.

Yves Clarisse