Détenu en cavale près d'Angers: les autorités lancent un appel à témoins avec une photo

Le suspect de 42 ans, qui présente un "profil criminologique dangereux", d'après le procureur de la République, s'est évadé de la prison d'Argentan (Orne). Il est soupçonné d'être impliqué dans deux meurtres et une tentative de meurtre.

Le parquet d'Angers a diffusé ce lundi soir une photo du détenu en cavale, recherché près d'Angers, dans le Maine-et-Loire. Selon la description fournie, l'homme est "de type métis", "mesure 1,85 mètre" et "a une corpulence athlétique avec les cheveux frisés".

Les forces de l'ordre le recherchent "activement, en contactant la population et en visitant les propriétés". L'homme est "suspecté d'être impliqué dans trois faits criminels commis à Angers et Chailland au cours des derniers jours".

"Toute personne disposant d'éléments est invitée à contacter le 0.800.877.668", ou le 17, rappelle le parquet, qui encourage "à ne pas intervenir".

Un "profil criminologique dangereux"

Un important dispositif de recherches a été déployé ce lundi dans la région d'Angers, pour retrouver ce détenu de la prison d'Argentan (Orne). Âgé de 42, l'homme est soupçonné d'avoir tué une femme de 40 ans et un septuagénaire, après avoir pris la fuite lors d'une permission de sortie.

Il présente un "profil criminologique dangereux (...) Il doit être interpellé avant un autre drame", a déclaré le procureur de la République d'Angers Éric Bouillard lors d'une conférence de presse, précisant qu'une cinquantaine de gendarmes étaient mobilisés sur cette traque au nord d'Angers.

L'homme, originaire de La Réunion, est également soupçonné "d'une tentative de meurtre" sur une femme lors de sa cavale, a précisé le magistrat.

Le suspect purgeait au centre de détention d'Argentan deux peines, une criminelle et une correctionnelle, une de douze ans pour tentative de meurtre par conjoint ou concubin et une peine correctionnelle de trois ans pour des atteintes aux biens aggravées.

Soupçonné de deux meurtres et une tentative de meurtre

D'après les premiers éléments de l'enquête, le mis en cause, bénéficiant d'une permission de sortie pour se procurer des documents administratifs, a pris un train après sa sortie de prison à Argentan et aurait gagné Angers le 20 juin.

Le 22 juin, dans cette même ville, une première victime est découverte. "On va retrouver en soirée une femme dans son appartement" qui "porte des traces sur le cou" et "il va être établi qu'elle a subi une strangulation à mains nues qui a entraîné son décès". Les enfants de la victime ont été "pris en charge" et se trouvent "à l'écart, loin d'Angers", a indiqué le magistrat.

Le 28 juin, plus au nord, à Chailland (Mayenne), "une femme de 26 ans qui débute une grossesse va découvrir que quelqu'un est entré chez elle et va être victime d'une tentative de vol de son véhicule et de violence extrêmement grave, une tentative de strangulation". Cette victime "va être sauvée par l'intervention d'un tiers qui voit que les choses se passent mal et qui va finir par s'interposer", selon le magistrat.

Samedi soir, vers 19h, un véhicule est découvert en train de se consumer à Cantenay-Epinard (Maine-et-Loire), au nord d'Angers. "Le véhicule en question appartient à une personne qui va être identifiée dimanche matin et qui demeure à Chailland". Le propriétaire, un homme de 72 ans, ancien mécanicien de la commune et conseiller municipal, va être découvert décédé à son domicile. "L'hypothèse que l'on émet aujourd'hui est que le propriétaire de la voiture va trouver son agresseur au moment où il revient chez lui", a dit le magistrat.

Fanny Rocher avec AFP